Quand son petit frère est en âge de parler, lui seul comprend ses mots "flûtés". Car ce langage est celui des oiseaux, celui qui sait dire la poésie d'un monde que les humains ont oublié. Un roman sur les êtres différents, leur douceur, leur mémoire magnifique et leur extrême sensibilité.
Ruriko est calligraphe. Fuyant la brûlure des infidélités de son mari, elle part s'installer seule en pleine montagne, dans le chalet de ses parents. Elle rencontre Nitta, pianiste reconverti dans la fabrication de clavecins. L'histoire simple, intense et profonde, d'une femme en crise entre deux amours, entre deux vies. Sur l'indicible solitude des êtres et leurs relations fugitives, un roman riche en mystère où s'épanouit tout l'art d'Ogawa.
Alors que les choses et les créatures, les souvenirs et les émotions disparaissent selon un principe d'effacement diaboliquement orchestré, une jeune romancière tente de sauver son éditeur des griffes d'une effroyable milice. Cet homme est en danger car il fait partie de ceux qui n'ont pas encore perdu la mémoire.
Dans la rue Jiquing, le quartier des restaurants de plein air, Lai Shuangyang vend des cous de canard. Femme forte, femme du peuple, par son courage mais aussi par sa capacité à se débrouiller, voire même à se transformer en harpie, cette héroïne de la Chine de toujours peut faire bouger l'ordre des choses. Où l'on retrouve la force, la saveur... et l'inimitable rosserie de Chi Li.
Sept nouvelles parues entre 2001 et 2006 réunies dans un recueil envoûtant où se côtoient un camion de poussins multicolores, des lettres de plombs comparées aux ailes des papillons par un imprimeur ou le récit d'une rencontre entre un petit garçon et un vieil homme qui invente des titres pour les histoires... Tendresse, poésie, onirisme, étrangeté : toute l'esthétique de Yoko Ogawa.
Un changement dans la vie de Satoru fait qu'il doit se séparer de Nana, son chat adoré. Débute alors une série de voyages chez des amis d'enfance, aux quatre coins du Japon, pour lui trouver un nouveau foyer. Mais le rusé matou, narrateur de ce savoureux roman, ne l'entend pas de cette oreille : il fera tout pour rester avec Satoru et prolonger l'aventure.
Un gamin de sept ans solitaire et sensible rencontre un homme obèse installé avec son chat Pion dans un autobus extraordinaire. De leur amitié va naître le partage d'une passion : celle des échecs. Exceptionnellement doué, le petit devient un joueur tout à fait singulier car il joue à l'aveugle, installé sous la table. Un conte d'une grande douceur, fidèle aux mondes perdus des grandes amitiés, qui explore l'univers formel des échecs pour le transposer du côté de l'enfance poétique et rêveuse.
Le Septième Jour propose une méditation sur le destin et sur le sens de la mort en même temps qu'une critique sociale et politique de la Chine d'aujourd'hui. Où en plus de l'humour, de l'émotion et de l'aisance narrative déjà à l'oeuvre dans les précédents ouvrages de Yu Hua, émerge une véritable poésie onirique qui transporte le lecteur dans un univers d'une beauté prégnante.
L'amitié de deux cousines dans le Japon des années soixante-dix. Mina et Tomoko ont douze ans. L'une est passionnée de littérature, a un père d'origine allemande et se déplace à dos d'hippopotame. L'autre découvre ainsi l'empreinte de la lointaine Europe et le regard pour elle si particulier de ceux qui viennent d'ailleurs.
A travers le voyage tardif d'une mère à la recherche de sa fille depuis longtemps partie pour Pékin, une réflexion sur les destins qui divergent, sur ce qui sépare les gens ou sur les expériences communes qui les rapprochent. De l'enrichissement mutuel des vies les unes par les autres. Un texte de la maturité et une halte surprenante et rafraîchissante dans l'oeuvre de Chi Li, plus âpre et provocante, d'ordinaire.
Ce livre écrit par une toute jeune romancière explore les dérives de la féminité et de la séduction à travers le regard de trois femmes japonaises de générations différentes. Convaincue par les promesses de la chirurgie plastique, bien décidée à modifier sa silhouette, l'une d'elles perd tout crédit aux yeux de sa fille. Et c´est à Tokyo, chez la tante de celle-ci, qu´elles parviendront à surmonter cet étrange malaise issu de leurs fantasmes esthétiques respectifs.
Sept nouvelles autour de ce que la narratrice appelle la "forêt des mots", c'est-à-dire ce sas souvent étrange qui accompagne l'écriture, la naissance des romans ou le long voyage des histoires parfois issues de l'enfance des écrivains.
Quelle est cette étrange forêt des mots dans laquelle l'écrivain ne cesse de se perdre avant de trouver son histoire ? Sous différentes voix, à différents âges, la narratrice de ce recueil découvre la nécessité d'écrire et se confronte à l'indicible alchimie de la création.
Suite à un accident, une jeune femme prend le train chaque jour pour se rendre à l'hôpital. Chaque jour, elle voyage avec une autre femme qui finit par lui raconter l'étrange histoire de son petit frère. Impressionnée par la gravité romanesque de ce récit, la jeune convalescente se lance dans l'écriture. Mais sait-elle vraiment d'où vient ce désir d'écrire ? - Une petite fille mal aimée par sa mère s'attache à l'employée de maison. La jeune femme pleine de fantaisie est particulièrement attentive aux talents romanesques dont fait preuve l'enfant depuis que son père lui a offert un stylo plume. - Une romancière commet l'erreur de se présenter à un étrange individu qui, sur un banc public, est plongé dans la lecture de l'un de ses romans. - Une romancière part sur une île pour des raisons professionnelles. Totalement seule suite à une tempête, la jeune femme croise un vieillard ayant dans le cou, juste au-dessous de l'oreille, la très belle empreinte d'une aile de papillon. - Une jeune femme tente de conduire son labrador chez le vétérinaire. Sous une pluie battante, elle pousse le landau de son bébé et s'épuise en tirant l'animal affaibli. Quand soudain une voiture s'arrête à sa hauteur. - Quelles sont ces petites poches d'eau qui parfois se glissent sous notre peau, quelles sont ces histoires que notre corps protège et puis soudain libère ?.
Sept nouvelles à travers lesquelles se glisse une touche autobiographique, caractéristique assez rare dans l'oeuvre de Yoko Ogawa. Sept histoires autour de la genèse de l'écriture et de l'envoûtante forêt des mots que parcourt indéfiniment l'écrivain pour atteindre au plus profond de lui-même les rives de l'imaginaire.
Deux époux modèle tombent un jour, irrémédiablement, dans le gouffre de la haine... L'un des deux finira par tuer.
Au milieu des années 1960, dans une Chine en pleine mutation, une femme restée veuve à trente ans avec huit enfants à charge mène sa barque contre vents et marées.
Février 1985, Tokyo, une jeune femme court dans les rues, un bébé dans les bras, qu'elle vient de kidnapper, sans préméditation. Elle court, l'enfant ne pleure pas, la scène n'est pas alarmante, une mère semble en retard quelque part dans la ville. Deux années de cavale s'ouvrent ce jour-là, deux années de fuite et d'effacement. Une relation fascinante entre une femme et un bébé que la peur et l'instabilité ne fragilisent pas.
À quinze ans, une enfant est vendue par ses parents au tenancier d'une maison close. Nous sommes en 1903, à l'époque les familles pauvres tentent ainsi de survivre. Après deux jours de mer, Ichi intègre la communauté des courtisanes. Là, elle apprendra toutes les manières du corps, celles de la soumission comme celles qui la protègeront. Ainsi apprendra-t-elle à lire et à écrire comme l'impose la loi aux patrons de ces établissements. Et c'est grâce à l'institutrice qui chaque jour offre à ces femmes la possibilité puis la capacité de s'informer que leur sentiment d'injustice s'éveille.
Composées entre 1953 et 1964, ces quatre histoires terribles où il est question d´amour et de pauvreté mettent en scène des enfants pris dans la tourmente des années 1950 au Japon, dans un pays vaincu, misérable, occupé par les puissances occidentales. Quatre nouvelles magnifiques qui constituent à elles seules les fondements de l´oeuvre de cet immense écrivain mort en 2006.
Rentrer dans son pays aprs une longue absence est une douleur dont on ne se dfait pas aisment. Aprs avoir t un fantme ou un spectre l'tranger, l'exil politique devient invisible chez lui. Entre roman et autofiction, Le Revenant explore la porte intime et politique du retour aprs l'exil et livre une critique acerbe de l'volution contemporaine de la Turquie suite au coup d'tat de 1980. Voir Yigit Bener | Le Revenant (Part 1) Voir Yigit Bener | Le Revenant (Part 2)
La Bataille d'Okinawa commença avec le débarquement américain le 1er avril 1945 et s'acheva le 21 juin de la même année.
Yi Ch'ongjun est l'un des plus grands écrivains coréens contemporains. Ce recueil de nouvelles est organisé autour de l'image de sa mère, la femme inculte qui, au fond de sa province méprisée, pourtant pétrie de schémas anciens, s'est obstinée à envoyer son fils réussir dans le monde.
Accroché au sommet d'un cyprès du Japon, un animateur de radio ne comprend pas ce qui lui arrive. Peut-être déjà mort mais totalement inconscient de l'être, il choisit de conjurer sa peur en reprenant son émission par le biais des ondes imaginaires. Alentour certains l'entendent, d'autres pas mais des voix s'élèvent, Radio Imagination se déploie.
Lorsqu'un homme qui n'avait pas la moindre envie de mourir finit par se suicider, qui est le véritable assassin ? C'est la question que se pose Tetsuo Tsuchiya quand il rentre chez lui et retrouve sa femme et son fils après trois ans d'absence : comme les milliers de suicidés qui viennent de ressusciter à travers tout le Japon, il voudrait reprendre sa vie là où il l'avait laissée mais, persuadé d'avoir été assassiné, il se lance à la recherche du meurtrier. Un roman subtil et décalé sur la violence de la société japonaise.
Huit touristes japonais ont été pris en otages dans une région montagneuse et désolée. Après lassaut dune brigade anti-terroriste, la cabane où ils sont retenus prisonniers est totalement détruite, il ny a aucun survivant. Seul un enregistrement atteste de leur existence en ces lieux. Des lectures semble-t-il : des textes énoncés à haute voix par chacun dentre eux pour surmonter la peur et tenter déchapper à lombre béante de la mort.
Dans la manière réaliste et décalée qui est la sienne, l'auteur passe tous les membres d'une famille chinoise des années 1990 au crible de son regard ironique.