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Une nouvelle collection d'essais, au format compact et au prix très accessible, pour comprendre les grands enjeux de notre Histoire contemporaine.
Archidoc, la nouvelle collection de poche Histoire d'Archipoche Janvier 1898. Zola est scandalise par la tournure que prend l'affaire Dreyfus. Face au secret militaire et a la raison d'État qui empêchent tout débat public, il rédige une lettre ouverte au président de la République. Il y met en cause le grand état- major, accuse de mensonges, de parjure et de crime. Publie le 13 janvier a la une de L'Aurore, le journal de Clemenceau, sous le titre J'accuse... ! , ce réquisitoire fait l'effet d'une bombe. Comme il l'avait prévu, Zola sera inculpe et traduit en cour d'assises. Mais, cette fois, aucun huis clos possible : ce proce s-la sera public. Zola sait déjà qu'il sera condamne . Du moins aura-t-il arrache le cas Dreyfus a la nuit dont s'entoure le tribunal militaire. Trois ans plus tard, sous le titre La Vérité en marche, Zola publie l'ensemble des articles qu'il écrivit sur l'affaire Dreyfus, rassemblés et présentés dans ce livre par Henri Guillemin, historien et biographe de Zola, et postfacés par Jean-Denis Bredin, l'un des meilleurs connaisseurs de l'Affaire . -
Voulu par Émile Zola, La Vérité en marche a paru pour la première fois en 1901 et réunit les principaux textes d'engagement de l'écrivain dans l'affaire Dreyfus, dont le célèbre « J'Accuse... ! ».
Dans ce recueil, le romancier rappelle à la France et au monde cette lutte pour la vérité et la justice commencée le 25 novembre 1897 avec son premier article pour Dreyfus, jusqu'à sa dernière lettre au président de la République le 22 décembre 1900. À cette date, Dreyfus n'a pas été réhabilité et Zola ne peut l'accepter. Après « J'Accuse... ! » le 13 janvier 1898, son procès à Paris, le temps de l'exil en Angleterre, son retour en France, puis la grâce de Dreyfus, il repart au combat. Un an plus tard, Zola décède dans des circonstances suspectes. Il ne verra pas la justice finalement rendue à Dreyfus par l'arrêt de la Cour de cassation, le 12 juillet 1906. Mais sa dépouille sera portée au Panthéon en 1908.
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« Versailles, 23 mars - Entre Les factieux de l'Hôtel de Ville et les intolérants aveugles de l'Assemblée, la France gît, saignante, frappée au coeur, se débattant dans les dernières convulsions de la mort. [...] Paris, 28 avril - Quel être impressionnable et nerveux que Paris ! Hier la Commune était morte ; aujourd'hui, au contraire, elle est plus vivante et plus solide que jamais. Mais je veux vous raconter cela tout au long. » Du 22 mars au 7 juin 1871, Émile Zola relate la Commune de Paris dans les journaux La Cloche, puis Le Sémaphore de Marseille. Jour après jour, entre coups de canon et silences de mort, il retrace l'insurrection du peuple parisien contre les conservateurs au pouvoir, sans se rallier pleinement d'aucun côté. D'abord chroniqueur parlementaire à l'Assemblée de Versailles, il gagne ensuite Paris d'où il observe, circonspect, la radicalisation des communards.
Jusqu'à la « Semaine sanglante » qui clôturera tragiquement les événements, Zola livre une chronique de premier plan sur cette période fondamentale de l'Histoire, symbole du soulèvement contre la bourgeoisie.
En 1871, Émile Zola (1840-1902) est journaliste littéraire et politique. Les événements de la Commune qu'il rapporte ici seront notamment sources d'inspiration de La Débâcle, avant-dernier volume des Rougon-Macquart (1892).
Patricia Carles et Béatrice Desgranges, du Centre d'étude sur Zola et le naturalisme, ont notamment coordonné plusieurs tomes des oeuvres complètes de Zola aux éditions Nouveau Monde. -
Emile Zola Ecrits sur le roman En 1863 - il a vingt-trois ans -, Zola commence à faire paraître dans la presse des articles consacrés au roman et, dans le sillage de ces grands inspirateurs que sont Balzac, les Goncourt et Flaubert, sa réßexion vise d'abord à renouveler le genre grâce aux modèles d'observation que proposent les sciences biologiques et sociales. Bien que le mot soit apparu très vite, ce n'est qu'à partir de 1875 que s'ouvre une véritable campagne de constitution, d'illustration et de promotion du naturalisme, qui prend fin en 1881. Mais si Zola fait ses adieux au journalisme, il ne se privera pas d'intervenir dans le débat esthétique de son temps pour élargir et pour assouplir la doctrine qu'il avait formulée avec tant de vigueur et défendue avec tant de ténacité.
A une époque de formation succède donc un temps de définition, puis une dernière période où, désormais sans militantisme, le romancier prend acte de l'évolution qui accompagne la fin du siècle.
C'est cette pensée en mouvement que la présente anthologie cherche à présenter dans la diversité de ses réßexions, de ses inßexions, mais aussi de ses expressions, puisque si le romancier théorise, il attaque aussi et se défend, et ne cèle ni ses admirations ni ses détestations dans ces pages qui, à chaque instant, sont pleinement celles d'un écrivain.