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Larousse
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Expérience de chimie insolite au fond d'un quartier sordide : prenez une jeune femme nerveuse, portée à la passion charnelle, et mariez-la à un homme peu engageant et maladif. Constatez qu'il ne se passe rien. Introduisez un troisième élément, sous la forme d'un gaillard sanguin et sans scrupules, et agitez. Il ne reste plus qu'à consigner la réaction en chaîne : adultère, meurtre et suicide. Telle est à peu près l'« étude physiologique » menée ici par Zola à l'aube du naturalisme français.
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Germinal n'est pas l'unique roman de la mine, et sans doute la mythologie du charbon existerait-elle sans ce livre. Pourtant, les deux sont désormais indissociables. Pour écrire ce chef-d'oeuvre, qui a saisi les contemporains de Zola et a marqué l'apogée du naturalisme en France, il fallait être à la fois un reporter avide du détail documentaire et un prophète de la « question sociale ». C'est en effet au traitement épique de sa copieuse substance réaliste que cette fresque des ténèbres doit son immense succès.
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Septème roman du cycle des Rougon-Macquart, L'Assommoir est une plongée dans le monde ouvrier parisien, autour du couple que forment Gervaise Macquart et son mari Coupeau. En un tableau sociologique et naturaliste saisissant, Zola rend compte de leur ascension sociale puis de leur déchéance morale et physique, explicitant à la fois les ravages de l'alcoolisme, de la paresse, et sa conviction de l'existence d'une hérédité familiale fatale dont tous ses personnages apparaissent comme les victimes.
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Fin du XIXe siècle, les grands magasins parisiens révolutionnent le commerce. Denise Baudu, venue de sa province, en découvre l'univers turbulent. Vendeuse, elle monte en grade sous les ordres du directeur d'un de ces établissements, Octave Mouret. Relation singulière, puisque la jeune femme convertira finalement le cynique séducteur aux valeurs de l'amour.... Happy end pour un roman naturaliste qui expose les rouages de la modernité commerciale, la fascination qu'elle exerce sur les femmes, et son emprise sur la ville.
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Certes, Zola a pu présenter cette oeuvre comme la « peinture d'un ménage ouvrier », mais il n'y a pas fait oeuvre de journaliste : le réel qu'il y décrit est transfiguré par la construction de mythes narratifs, dans un style qui confère à la langue populaire une étonnante puissance expressive.