« Il s'agit de la nouvelle façon de voir et d'entendre, de respirer, de vivre - et c'est ici que les choses se passent, ici, vite, maintenant. Votre niveau de survie annonce votre perte - vos perceptions sont contrôlées par les environnements... Oui, tout casser - contestation globale... »
Embruns d'Exil Traduits du Silence, l'avant-dernière partie des journaux américains. Ensuite les Transistors de l'Innocence envahiront le village global. La Fenêtre Rose, le Juke-Box d'Hydrogène, la fosse aux visions, à travers l'Amérique, de 1963 à 1970, reniflant à travers les villes les micros hystériques, comme les chiens de la CIA, embusqués dans les coulisses de la Génération Grise, malaxant les organes sexuels, arrachant les ventouses, criant à Ozone Park il n'y a pas d'amour heureux. Aujourd'hui tout est fini, effroyablement niais. Les rebelles sont partis dans l'aube violette, avec leur mosaïque électrique, ils se sont évanouis sur l'Ecran de quinine.
"Espace, écoutille, chanson bleue, rendez-vous toujours manqué, ivresse. Éclatement de crânes-myriades. Le grand frisson boit autre chose que de l'eau. Les cailloux se jettent à la mer - falaises négrifiées, étoiles et missiles, comme nous, soumis aux valeurs inférieures - les vents d'Ouest pour se défendre décapitent les sables, et les muscles à base d'os coupent le linge de peau." KALI YUG EXPRESS est un recueil de 42 nouvelles de Claude Pélieu, préfacé par William Burroughs en 1968.