Fayard
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Bientôt, nous ne mangerons plus de viande. Nous cesserons définitivement de tuer des êtres vivants - 60 milliards d´animaux chaque année - pour nous en nourrir. Épuisement des sols, utilisation abusive des ressources en eau, pollution des nappes phréatiques, réchauffement climatique, manque de surfaces agricoles : ce rythme est intenable. Et il le sera d´autant plus lorsque nous serons 9 ou 10 milliards en 2050, et peut-être 15 milliards en 2100. Nous allons donc cesser de manger de la viande parce que notre planète nous l´ordonne, mais pas seulement pour cette raison. Le passage à un régime végétarien va faire partie d´une nouvelle phase de notre évolution. La science nous prouve un peu plus chaque jour que, contrairement à ce que nous avons longtemps prétendu, les animaux sont des êtres qui souffrent, ressentent des émotions et ont une vie sociale. Et c´est là que la philosophie prend le relais. Depuis une trentaine d´années, l´éthique animale nous invite à reconsidérer totalement nos devoirs moraux vis-à-vis des autres animaux, auxquels nous sommes tenus d´accorder des droits. Mais, pourrait-on répliquer, ne faisons-nous pas partie d´un système alimentaire où il est normal de manger et d´être mangé ? Non. Nous ne faisons partie d´aucun système, si ce n´est celui que nous mettons en place grâce à ce que la Nature nous a offert en cadeau et dont nous nous servons parfois à mauvais escient : la conscience. Plus se réduit la frontière entre l´homme et les autres espèces, plus se rapproche l´heure où la viande aura disparu.
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Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe... et enfin osé demander
François Olivennes, Sophie Bramly
- Fayard
- 30 Mai 2012
- 9782213668994
Quelle femme oserait demander à son gynécologue s´il est « normal » de se masturber de manière compulsive plusieurs fois par jour ? Ou : « J´ai 72 ans, mon mari a eu une aventure sérieuse avec une autre femme qu´il ne voit plus mais, depuis, nous n´arrivons pas à faire l´amour. Je crois qu´il pense toujours à elle et ne me désire plus. Que faire ? » Ou encore : « Pensez-vous que l´on trompe son mari si on communique avec une personne de sexe opposé, sur le Net, donc virtuellement, sachant que votre mari est au courant ? » Et aussi : « Je dois voir mon amant, mais je viens de m´apercevoir que j´aurai mes règles. Dois-je le prévenir pour savoir s´il a quand même envie que l´on se voie ou annuler sous un prétexte quelconque ? » Depuis 2007, Dr O., gynécologue et obstétricien parisien, répond à toutes sortes de questions que les femmes ne lui ont jamais posées dans son cabinet, mais qu´elles livrent sans fausse pudeur au site SecondSexe.com, le site dédié à la sexualité féminine. 250 questions couvrant un vaste registre qui va de la frigidité à l´orgasme en passant par la chirurgie plastique, les pratiques « hors norme », les médications, les odeurs, le point G, la sodomie, les femmes fontaines, les MST, la libido, etc., viennent nourrir cet ouvrage à mettre entre toutes les mains, d´hommes et de femmes de tous âges.
Ce livre est à la fois un portrait précis de la sexualité des Françaises aujourd´hui et un formidable manuel d´informations sur des questions qui restent encore trop difficiles à énoncer à voix haute.
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Désir d'infini ; des chiffres, des univers et des hommes
Xuan Thuan Trinh
- Fayard
- Le Temps Des Sciences
- 15 Mai 2013
- 9782213635118
L'infini est le sujet le plus vaste que l'imagination puisse embrasser. Il a de tout temps fasciné les hommes, qu'ils soient artistes, philosophes ou scientifiques. Mais l'infini se manifeste-t-il vraiment dans la réalité physique, ou est-il seulement un concept de notre imagination, comme le pensait Aristote ?
Des artistes comme Escher, des écrivains comme Borges ont tenté de le représenter, mais c'est Georg Cantor qui assoit fermement l'infini dans le paysage des mathématiques et nous dévoile ses propriétés étranges et magiques.
L'univers est, par excellence, le lieu où l'infini se manifeste. Dans un univers infini, nous serions confrontés au paradoxe de l'éternel retour, où chacun de nous posséderait un nombre infini de sosies. Les avancées en physique de ces dernières décennies ont donné au mot « infini » un sens nouveau. Il se réfère non seulement à notre univers, mais aussi à une infinité d'univers parallèles, le tout formant un vaste et fantastique « multivers ».
A ces sujets vertigineux, Trinh Xuan Thuan apporte ses réflexions avec la pédagogie lumineuse, à la fois scientifique, philosophique et poétique qui lui est coutumière et qui a fait le grand succès de La Mélodie secrète, du Chaos et l'Harmonie, et, plus récemment, du Cosmos et le Lotus.Trinh Xuan Thuan est né à Hanoi, au Vietnam. Il a étudié au California Institute of Technology (Caltech) et à l'université de Princeton aux Etats-Unis où il a obtenu un doctorat en astrophysique. Depuis 1976, il est professeur à l'université de Virginie. Il a reçu en 2009 le prix Kalinga de l'Unesco, et, en 2012, le prix mondial de la fondation Simone et Cino del Duca pour l'ensemble de son oeuvre de vulgarisation scientifique en langue française. -
- Une présentation de l'alchimie par un scientifique, se refusant au dénigrement positiviste comme à l'adulation occultiste.
- Un commentaire mesuré de textes et d'illustrations alchimiques, mettant l'accent sur leur hermétisme, et sur les interprétations diverses qu'ils admettent, tant matérielles que spirituelles.
- Un point précis sur tout ce que les alchimistes nous ont légué, qu'il s'agisse de concepts directeurs de la science moderne d'appareillages toujours utilisés ou de méthodes encore valides.
Pierre LASZLO est professeur de chimie à l'École polytechnique et à l'Université de Liège. Il est, entre autres, l'auteur de La Vulgarisation scientifique (PUF, coll. « Que sais-je ? », 1993) et de La Chimie nouvelle (Flammarion, coll. « Dominos », 1995). -
Le « Grenelle de l´environnement » a prévu de réduire de moitié l´utilisation de pesticides à l´horizon 2018. Maintes questions se posent en effet depuis des années sur leurs effets sur la santé, et il est tout à fait probable que la disparition totale des abeilles dans certaines régions est due à leur emploi intensif. Aussi doit-on envisager dès à présent le remplacement de ces produits, que ce soit dans les vastes exploitations agricoles, dans les jardins grands et petits des « rurbains », voire dans ces cultures miniatures qui agrémentent les balcons et terrasses des citadins. De nouvelles stratégies doivent permettre à ces adjuvants de la vie, de la beauté et de la fécondité des plantes, qui font aujourd´hui l´objet d´intenses recherches (stimulation des défenses naturelles des végétaux, utilisation de produits peu ou pas nocifs, développement de plantes qui « dépolluent » les sols, symbiose avec des champignons, etc.), d´éviter le recours systématique à des produits chimiques.
Botaniste et fervent écologiste avant l´heure, Jean-Marie Pelt fait ici le point sur l´ensemble de ces perspectives prometteuses et parfois très originales dont certaines sont d´ores et déjà mises en oeuvre à travers le monde.
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Vous arrive-t-il parfois de manger trop ? Souhaitez-vous perdre du poids ou apprendre à mieux le contrôler ? en finir avec la dépendance alimentaire ?
À tous ceux qui veulent perdre du poids durablement, mais sont lassés des régimes miracle intenables sur le long terme, ce livre donne les clés pour restructurer son assiette sans s'affamer. La bonne marche à suivre est la mise en place d'un sevrage doux, méthodique et progressif.
Mieux se connaître pour élaborer la stratégie qui vous convient, se déconditionner des habitudes mauvaises pour son poids et sa santé, trouver le plaisir d'une alimentation adaptée : telle est la formule appliquée avec succès depuis des années par le docteur Laurent Chevallier.60 jours de menus de saison agrémentés de 60 recettes. -
Comment expliquer que l'on puisse trouver une même substance, telle que l'eau, dans plusieurs états - liquide, solide, gazeux ? Quels mécanismes physiques président aux changements d'états ? Pourquoi certains liquides forment-ils des verres en se solidifiant ? Pourquoi certains solides sont-ils aimantés tandis que d'autres sont de parfaits conducteurs de l'électricité ?... Cet ouvrage, abordable par le non-spécialiste, est consacré aux défis scientifiques que pose la compréhension des différents états de la matière. Il examine également les enjeux technologiques, économiques, voire politiques majeurs de ces recherches : analyse des évolutions climatiques, mise au point de fibres optiques requérant la fabrication de verres haute performance, exploitation de nouvelles filières énergétiques telles que la fusion thermonucléaire ou la combustion de l'hydrogène, conception de micro-robots ou de micro-capteurs pour la médecine grâce à l'étude des propriétés de la matière à l'échelle du nanomètre (le millionième du millimètre)... Pierre Papon est physicien. Professeur de physique thermique à l'École supérieure de physique et chimie industrielles de Paris, il est spécialiste de la physique des transitions de phases. Il a été directeur général du CNRS et président directeur général de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER). Il préside aujourd'hui l'Observatoire des sciences et des techniques (OST).
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Une autre femme ? recit intime au fil de la menopause
Donatella Caprioglio
- Fayard
- 2 Novembre 2012
- 9782213671635
L'ouvrage de Donatella Caprioglio constitue un témoignage et une réflexion sur l'une des périodes les plus cruciales de la vie d'une femme. Refusant d'aborder la question sous l'angle médical, elle a préféré interroger ses émotions, ses sensations physiques, laisser remonter ses souvenirs. Loin d'être une fin ou une perte, la ménopause est donc pour elle l'occasion d'une rencontre avec une féminité nouvelle. Elle nous invite à poursuivre avec elle ce voyage initiatique. Le récit avance en suivant les chemins de traverse qui s'offrent à la narratrice, décidée à assumer jusqu'au bout tout ce qui émergera à sa conscience au cours de cette transformation. Ainsi, en guettant les modifications de son flux menstruel, l'auteur se souvient de ses premières règles, de la réaction de ses parents, des paroles et des regards qui accompagnèrent cette entrée dans la puberté, mais aussi des mots et des gestes qu'elle-même a adressés dans les mêmes circonstances à sa propre fille. Cet ouvrage constitue un modèle de réflexion sur la façon dont s'élabore le sens d'une vie, à travers le désir de s'approprier de son histoire, de comprendre et d'assumer son destin. C'est à ce prix que le passage vers une nouvelle phase de la vie peut apparaître comme annonciateur de nouvelles potentialités. Dans un langage sobre, pudique, parfois ironique, toujours porté par une extrême lucidité, l'auteur relate ce combat avec elle-même et avec les autres qui s'apparente à une quête.
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Alors voilà le récit au quotidien d'un apprenti médecin qui joue des claquettes entre les différents services des Urgences avec ses co-internes. Là, pendant sept jours, il décrit à une patiente en stade terminal ce qui se passe sous les blouses et dans les couloirs. Pour la garder en vie le temps que son fils, bloqué dans un aéroport, puisse la rejoindre. Se nourrissant de situations bien réelles, vécues par lui ou par ses collègues, chirurgiens ou aides-soignants, Baptiste Beaulieu passe l'hôpital au scanner. Il peint avec légèreté et humour les chefs autoritaires, les infirmières au grand coeur, les internes gaffeurs, les consultations qui s'enchaînent, les incroyables rencontres avec les patients... Par ses histoires d'une sensibilité folle, à la fois touchantes et drôles, il restitue tout le petit théâtre de la comédie humaine. Un bloc d'humanité.Né en 1985, Baptiste Beaulieu est interne à l'hôpital. Il a reçu en janvier 2013 le prix Alexandre-Varney pour son blog « Alors voilà », pour une réconciliation soignants/soignés, aussitôt remarqué par la presse et plébiscité par les lecteurs. Alors voilà : les 1001 vies des Urgence est son premier livre.
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A l'exception de quelques climato-sceptiques, la cause est entendue : nous, occidentaux en particulier, sommes responsables de la formidable accélération du changement climatique enregistrée depuis un demi-siècle. Nous, notre société de consommation productiviste et les émissions massives de CO2 relâchées dans l'atmosphère. Pour contrer ce phénomène, un nouvel indicateur a été créé et mis à toutes les sauces : le carbone. On calcule les empreintes carbone de tous nos faits, gestes et entreprises, on veut instaurer une taxe carbone, on spécule sur les bourses au carbone. Le carbone serait donc notre nouvelle boussole, à l'aune de laquelle nous pourrions mesurer tous nos actes afin d'inverser le cours des choses. Dans cet essai enlevé, Frédéric Denhez révèle la gabegie que recouvre cette dictature du carbone. Car hélas, c'est l'arbre qui cache la forêt ou plutôt l'indicateur qui permet au système de s'acheter - fort cher - une bonne conscience écologique pour continuer de plus belle. Il montre de manière claire et implacable quelles sont les autres critères qu'il faut prendre en compte pour redonner à notre société un avenir plus radieux et quelles solutions, plus contraignantes pour le système, doivent être mises en place au plus tôt.
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Pourquoi tombons-nous malades ? pour une médecine de la personne
Jean-pierre Muyard
- Fayard
- 11 Février 2009
- 9782213622064
Pourquoi tombons-nous malades ? Faut-il se contenter de voir la maladie comme un ensemble de symptômes à supprimer, ainsi que la médecine scientifique le recommande ? Ne faut-il pas saisir l'occasion de cet événement perturbateur pour trouver la source de ces douleurs, souffrances ou angoisses ?
Où trouver l'accompagnement nécessaire dans la recherche du sens de ce qui nous arrive ? Comment utiliser toutes les ressources thérapeutiques complémentaires qui prennent en compte la personne dans sa globalité ?
Tentant de répondre à ces questions, Jean-Pierre Muyard porte aussi un regard nouveau sur les maladies qui sont le miroir de notre société - la tuberculose, les accidents cardio-vasculaires, le cancer, la dépression, l'autisme... -, montrant qu'elles ne sont pas seulement liées à des lésions organiques mais aussi à des facteurs cachés (terrain, hérédité, environnement), socio-économiques, subconscients (traces mémorisées des traumatismes infantiles ou transgénérationnels), inconscients (méandres du Désir).
Guérir n'est donc pas une bataille contre la maladie ou contre la mort. Cela consiste à accompagner les transformations du corps à la recherche d'un autre équilibre, à créer les conditions d'une autre existence, à inventer une autre manière d'être au monde et aux autres.Jean-Pierre Muyard est médecin-psychiatre. Après une psychanalyse, il a entrepris des recherches dans le laboratoire du Pr Henri Laborit afin d'étudier les interrelations entre le cerveau, le corps et l'inconscient. Il poursuit aujourd'hui cette démarche appliquée à l'autisme. Il a participé en France et au Canada à plusieurs groupes de travail sur la validation scientifique des médecines complémentaires et des médecines traditionnelles. Il mène parallèlement une activité de clinicien, de chercheur et d'enseignant. -
Vous souvenez-vous des Shadoks, ces étranges oiseaux qui passaient leur vie à pomper, pomper, pomper et à inventer des machines toujours plus absurdes ? Les Shadoks, aujourd'hui, c'est nous, ou plutôt notre agriculture. Malgré son coût prohibitif, celle-ci ne respecte ni le pacte social qui la lie aux paysans, ni le pacte environnemental qui la lie aux générations futures, ni même le pacte de santé publique qui la lie à chacun de nous. Les ressources d'eau sont gaspillées, polluées. Nous recevons chaque jour dans nos assiettes notre dose de pesticides et autres résidus médicamenteux. L'agriculteur ne s'en sort plus, et il est injustement voué aux gémonies, lui qui n'est que le bouc émissaire d'un système qu'il subit. La confiance est rompue.
Pendant deux ans, Isabelle Saporta a parcouru les campagnes françaises. Dans cette enquête, elle met au jour l'absurdité du système, en le remontant de la fourche à la fourchette, du cours d'eau pollué aux cancers environnementaux provoqués par les pesticides, des animaux trop traités à l'antibiorésistance.
La conclusion semble s'imposer : puisque notre agriculture pose plus de problèmes qu'elle n'en résout, il est urgent de changer de cap et de revenir à davantage de raison. Mais si tout le monde s'accorde sur le constat d'échec, aucun responsable politique ne veut prendre le risque de s'attaquer aux fondements de l'agriculture intensive.
Loin de se contenter de brosser un tableau alarmiste, Isabelle Saporta avance des solutions simples. Pour les trouver, il suffit de savoir écouter ceux qui connaissaient le monde avant son délire productiviste. Ceux qui, aujourd'hui, travaillent d'arrache-pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.
Isabelle Saporta est journaliste. Elle a longtemps préparé les émissions de Jean-Pierre Coffe sur France Inter. Elle est l'auteur de documentaires, dont Manger peut-il nuire à notre santé ? et collabore à Marianne. -
Rappelant les découvertes liées à la gravitation, l'auteur fait le point sur les nouveaux corps et phénomènes célestes observés, en particulier les trous noirs et l'énergie sombre. Il décrit leurs propriétés et explique les mécanismes qui régissent l'organisation de l'univers et son évolution probable.
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L'homme et les animaux domestiques ; anthropologie d'une passion
Jean-pierre Digard
- Fayard
- 6 Mai 2009
- 9782213643700
Depuis des millénaires, l'homme voue aux animaux domes-tiques une passion qui s'est rarement démentie. Pourtant, les bêtes, même les plus fidèles, trahissent leur maître, livrant à l'anthropologue les ressorts les plus secrets de l'action et de la pensée, bref, de la nature même de l'homme.
Par domestication, il faut entendre l'action que l'homme exerce en permanence sur les animaux qu'il détient, ne serait-ce qu'en les élevant. Corollairement, il n'y a pas des espèces domestiques et des espèces sauvages, mais des animaux - appartenant à quelque deux cents espèces, du chien au bombyx du mûrier (ver à soie) - sur lesquels l'homme a exercé, à un moment ou à un autre, d'une manière ou d'une autre, une action de domestication. Celle-ci repose avant tout sur un désir plus ou moins inconscient, lié à l'hominisation, d'appropriation et de transformation de la nature et des êtres vivants. En domestiquant des animaux, l'homme établit avec eux des rapports de pouvoir et/ou de séduction qui ne sont pas, au fond, si différents de ceux qu'il entretient avec ses semblables. D'où les sentiments passionnés que les animaux domestiques inspirent si souvent aux humains, citadins modernes aussi bien que chasseurs-cueilleurs, pasteurs nomades ou paysans.
A travers l'inventaire exhaustif d'un domaine traditionnellement réservé aux archéologues, aux zoologues et aux zootechniciens, c'est donc une véritable anthropologie de la domestication animale qui est ici fondée.
Directeur de recherche émérite au CNRS, Jean-Pierre Digard a développé deux spécialités : l'ethnologie de l'Iran et l'anthropologie de la domestication animale. Il a été coresponsable de l'équipe Ecologie et anthropologie des sociétés pastorales de la Maison des sciences de l'homme (1976-1987), directeur de l'unité propre de recherche Sciences sociales du monde iranien contemporain du CNRS (1981-1993) et président de la section d'anthropologie du Comité national de la recherche scientifique (1995-2000). Il a enseigné à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, à la Sorbonne nouvelle et à l'université de Provence à Aix. Une première version de L'Homme et les animaux domestiques a reçu en 1990 le prix Jacques Lacroix décerné par l'Académie française. -
L'hôpital va mal. Il va mal parce que la société va mal. Et notre société va mal parce que les valeurs collectives sont ébranlées par deux processus simultanés: la technicisation qui libère l'homme de la nature, mais peut le rendre esclave de la technique; la marchandisation qui transforme tout, y compris les rapports humains les plus essentiels, ceux qui engagent la vie et la mort, en un simple commerce.
Enfant des CHU, André Grimaldi ne se résigne pas au renversement des valeurs actuelles qui font du médecin un producteur de soins, du malade un consommateur, de la médecine une affaire. Médecin salarié convaincu que l'application du «juste soin au juste coût» exigée par son éthique professionnelle s'accompagne mal des conflits d'intérêts, l'auteur critique les réformes mises en oeuvre qui visent à faire de la santé une marchandise comme les autres et de l'hôpital une entreprise : la tarification à l'activité dite «T2A» qui pousse les médecins à multiplier les actes rentables, le numerus clausus qui a conduit à la pénurie médicale actuelle et à l'importation de médecins étrangers, le développement de consortiums de cliniques privées commerciales, l'arrivée des assureurs privés sur le «marché de la santé». Quel monde allons-nous laisser à notre jeunesse?
À partir de son expérience personnelle, le professeur Grimaldi nous livre de nombreux exemples de cette déshumanisation à l'oeuvre dans le service public, très souvent des cas ubuesques qui défient le bon sens. Une autre voie est pourtant possible: un système basé sur la solidarité faisant coexister un service public et un secteur privé à but non lucratif.
André Grimaldi, chef de service à la Pitié-Salpêtrière, est connu pour son engagement contre la réforme actuelle de l'hôpital ; ilest l'instigateur de l'appel du 18 juin 2008 pour sauver l'hôpital public (www.appel-sauver-hopital.fr). Diabétologue, il travaille surles complications du diabète et sur l'éducation thérapeutique du patient. -
Surpoids... régime... perte de poids - arrêt du régime... reprise de poids : depuis cinquante ans, la plupart des régimes sont systématiquement, à terme, voués à l'échec. Et le surpoids est devenu un fléau mondial.
L'erreur de la science a été de négliger l'importance des habitudes alimentaires et de considérer que l'on pouvait imposer à un individu un équilibre artificiel, qui serait uniquement nutritionnel. En fait, pour le Docteur Benchetrit et l'équipe de la Clinique du poids, bien au-delà du simple fait alimentaire, nous avons un besoin vital de plaisir pour notre équilibre, et ce plaisir passe par le respect de nos goûts et de nos envies.
Comment concilier le désir de redevenir mince avec cette impérieuse pulsion qui nous pousse à manger au-delà de nos besoins oe
L'Anti-Régime apporte enfin à cette question une réponse efficace et durable :
. on y découvre sa propre empreinte alimentaire, unique : habitudes, bilans...
. on identifie les habitudes alimentaires responsables de son propre surpoids
. on apprend comment faire le tri entre celles qui sont modifiables et les autres
. grâce à l'invention des cartes Calories, on peut évaluer les économies à réaliser sur le plan global pour atteindre son objectif
Et l'on se rend compte que de tout petits changements... changent tout !
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" Informer et, si possible, intéresser le lecteur aux sciences du système nerveux: les connaissances dans ce domaine ont connu, au cours des vingt dernières années, une expansion qui ne se compare, par son importance, qu'à celle de la physique au début de ce siècle, ou à celle de la biologie moléculaire vers les années 50.Un nouveau monde se dessine et le moment paraît opportun d'ouvrir ce champ du savoir à un public plus large que celui des spécialistes et, si possible, de lui faire partager l'enthousiasme qui anime les chercheurs en ce domaine. "Jean-Piere Changeux, Professeur au Collège de France et à l'Institut Pasteur, consacre ses travaux à la biologie du système nerveux.
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Les 100 meilleurs aliments pour votre santé et la planète
Laurent Chevallier
- Fayard
- 18 Mars 2009
- 9782213638249
Comment mieux choisir ses aliments? Comment bien interpréter les étiquettes? Quels sont les mauvais ingrédients et les produits alimentaires à boycotter? Pourquoi? Quels sont leurs effets sur notre santé et sur la planète?
Une véritable sélection des 100 meilleurs aliments est présentée ici par le grand connaisseur de la nutrition, Laurent Chevallier, qui les a testés pour nous et les a classés selon des critères de santé, gustatifs, mais aussi de prix et d'accessibilité. Ainsi, chacun peut, selon ses moyens et l'endroit où il habite, devenir un consommateur averti. Grâce à cet ouvrage, il saura vers quels légume, viande, poisson ou céréale se tourner et, inversement, quels produits éviter.
Si l'auteur dénonce les dérives de quelques industriels, une sécurité alimentaire pas toujours suffisamment bien assurée, une réactivité des pouvoirs publics souvent bien lente face à des études scientifiques alertant sur les méfaits éventuels de certains additifs, il montre aussi qu'il est possible de changer son comportement alimentaire, de résister au marketing industriel ; en bref, d'être davantage maître de ses choix nutritifs et de sa santé, tout en se préoccupant de préserver la planète.
Le Docteur Laurent Chevallier, praticien attaché au Centre hospitalo-universitaire de Montpellier et responsable en cliniques des pôles Nutrition, est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la nutrition et les plantes, dont Vive les plantes (Paris, Fayard, 2006), L'Alimentation des p'tits loups (Paris, J'ailu/France bleu, 2006), Impostures et vérités sur les aliments (Paris, Fayard/France Bleu, 2007).http://www.radiofrance.fr/radiofrance/kiosque/ http://www.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/ -
La fourmi intrigue. Leurs armées d'ouvrières sont connues de tous et partout. Mai sait-on qu'il existe au sein de leurs colonies un partage des rôles plus élaboré que celui rencontré dans les communautés humaines, puisqu'il s'étend à la reproduction ? Seules des femelles spécialisées - les reines - sont fécondes. Les autres femelles, les ouvrières stériles, selon leur morphologie ou leur âge, prennent en charge le ravitaillement de la société, sa défense ou maternent les formes immatures que sont les larves.
Le comportement des 12 000 espèces connues atteint des spécialisations spectaculaires. Certaines se nourrissent uniquement de jus sucrés qu'elles obtiennent à partir des pucerons. D'autres moissonnent leur environnement, ne consommant que des graines. On connaît aussi des fourmis tisserandes qui cousent ensemble des feuilles qui constitueront leur nid. Les plus incoryables sont celles qui vivent en association avec d'autres organismes. C'est ainsi que les fourmis champignonnistes ont inventé l'agriculture bien avant l'homme : elles cultivent un champignon dont elles se nourrissent et, en échange, en assurent la protection et la dissémination. D'autres défendent de leur aiguillon les arbres des défoliateurs - y compris les éléphants et les girafes - et sont récompensées par un logement et des productions alimentaires fournies par le végétal. Quand elles se spécialisent dans la chasse, elles sont munies de mandibules extravagantes qui claquent sur leur proie comme les mâchoires d'un piège. Elles pratiquent aussi l'esclavagisme en asservissent des espèces étrangères.
Toutes communiquent par le biais d'échanges d'odeurs qui constituent un langage olfactif aussi sophistiqué que le langage verbal. Elles ont inventé avant nous l'usage de l'outil, calculent les surfaces pour se loger ou les distances à parcourir, se dirigent à la boussole astronomique, apprennent et mémorisent.
L'auteur, grand spécialiste de la question, conlut sont ouvrage, le seul en langue française qui embrasse l'ensemble de la biologie et du comportement de ces insectes, par une comparaison entre sociétés de fourmis et sociétés humaines dont la supériorité est seulement due à l'importance immense de la transmission culturelle des comportements. Ce qui n'empêche pas certaines espèces de fourmis de gagner du terrain par le biais du commerce mondial et de poser des problèmes de plus en plus aigus en appauvrissant la biodiversité des espaces conquis. Un problème d'une actualité brûlante.
Écrit dans une langue simple, compréhensible par tous, agrémenté de plus de 80 superbes illustrations et photos, cet album passionnera et étonnera les amoureux de la nature qui regarderont avec plus d'attention où ils posent leurs pieds
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Quelle est la spécificité des sciences par rapport à la philosophie et à la religion, de la biologie par rapport aux autres sciences ? Ernst Mayr apporte à cette question fondamentale une réponse décisive avant de distinguer deux grands types de sciences biologiques, les unes s'efforçant d'expliquer les phénomènes du vivant d'après les causes immédiates (c'est le cas de la physiologie, de la biologie moléculaire, etc.), les autres d'après les causes lointaines (c'est le cas de toutes les disciplines biologiques se rattachant à la théorie de l'évolution).
L'auteur expose ensuite les résultats obtenus dans quatre disciplines fondamentales : la systématique, la biologie du développement, l'écologie et la théorie du développement proprement dite, offrant en outre un remarquable résumé des derniers acquis de la paléo-anthropologie.
Très significativement, son dernier chapitre porte sur une question qui aujourd'hui fait l'objet d'un vif débat : la morale peut-elle être fondée sur ce que la biologie nous apprend de l'homme ?
Ernst Mayr né en 1904, est l'un des plus grands biologistes du XXe siècle. Il est notamment l'auteur d'une monumentale Histoire de la biologie (Fayard, 1989). -
Lorsqu'un 1866 les vénérables membres de la Société linguistique de Paris décidèrent d'exclure de leurs débats la problématique de l'origine du langage, nul n'aurait pu prévoir que cette question allait susciter tant du passions plus d'un siècle plus tard.
Aujourd'hui les linguistes mais aussi les anthropologues, les psychologues, les archéologues, les neurologues et les généticiens croisent leurs regards et parfois leurs fers, éclairent d'un jour nouveau cette interrogation ancienne D'où vient le langage, cette faculté qui fait l'homme et nous distingue du règne animal ? Quels sont les mécanismes qui la sous-entendent et quelle est sa finalité ? Quel fut, parmi les premiers hommes, celui qui énonça le premier mot ? Par quel miracle la parole vient-elle à nos enfants oe Au-delà du la problématique du langage, c'est celle des langues d'aujourd'hui qui est abordée. Comment en est-on arrivé aux 6000 langues actuellement parlées à travers le monde ? Pourquoi près de la moitié d'entre elles sont-elles en voie d'extinction ? Quel processus complexe a donné naissance aux créoles, les langues naturelles dont l'émergence est la plus récente oe .À la lumière des dernières découvertes et des derniers travaux, cet ouvrage tente à son tour de répondre à ces différentes préoccupations. A travers les tentatives de reconstruction d'un protolangage, la quête lancinante de notre langue mère ou celle, utopique, de la langue parfaite, il poursuit une exploration débutée avec la publication des Origines de l'humanité. Celle de l'homme, de son mystère, de son essence.
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D'Archimède à Einstein : Les faces cachées de l'invention scientifique
Pierre Thuillier
- Fayard
- 30 Mars 1988
- 9782213021584
Qu'est-ce que la science? Comment est-elle née? Comment les scientifiques engendrent-ils leurs théories? Disposent-ils d'une " méthode " définie une fois pour toutes et garantissant la " vérité " de leurs savoirs? Est-il vrai que l'activité des physiciens et des biologistes soit " objective " et " rationnelle " de part en part? Existe-t-il des critères permettant de savoir à coup sûr s'il faut accepter ou rejeter une théorie nouvelle? Peut-on tracer une limite claire et nette entre les sciences authentiques et les fausses sciences?C'est à l'examen de ces questions (et de quelques autres du même genre) que sont consacrés les essais qu'on va lire. Il s'agit d'études de cas destinées à compliquer l'image que maints manuels et ouvrages de vulgarisation donnent des activités scientifiques. Il ne s'agit donc absolument pas de nier les mérites et les réussites de " la science " et de ses serviteurs.Malgré les travaux d'un grand nombre d'historiens des sciences, de nombreux " mythes " courent toujours. Mythes qui présentent la Méthode Expérimentale comme garantissant quasi automatiquement la valeur des résultats obtenus; ou encore qui font croire en l'immaculée conception des théories, comme si les hommes de sciences n'avaient (et ne devaient avoir) ni croyances philosophiques, ni préjugés, ni passions, ni fantasmes, etc.Chaque société engendre un type de savoir (ou des types de savoirs) où s'expriment (consciemment ou inconsciemment) les structures, les valeurs et les projets de cette même société. Chaque société a un style; et ce style se reflète dans sa conception de la Connaissance.Pierre Thuillier enseigne l'épistémologie et l'histoire des sciences à l'Université de Paris VII. Il fait partie de la rédaction de la revue La Recherche.
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Les passions du savoir - essai sur les dimensions culturelles de la science
Pierre Thuillier
- Fayard
- 7 Avril 1988
- 9782213021652
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Une énigme marque la physique depuis Galilée. Pourquoi cette science a-t-elle, dès l'origine, fait le choix de l'éternité contre le temps du devenir? Pourquoi, de la dynamique classique aux sciences de notre siècle _ la relativité et la mécanique quantique _, a-t-elle répété la plus paradoxale des négations, celle de la flèche du temps, qui traduit pourtant la solidarité de notre expérience avec le monde où nous vivons?La question du temps a créé une tension sans cesse renaissante entre l'idée d'un monde régi par des lois intemporelles et déterministes et l'expérience humaine, mémoire du passé, ouverture de l'avenir. Elle a également opposé la physique aux autres sciences, et les lois " fondamentales " aux descriptions phénoménologiques qui, elles, traduisent la flèche du temps.Mais aujourd'hui se dessine une cohérence nouvelle qui ouvre la physique aux interrogations du devenir, à l'émergence du nouveau qu'elle avait niée. La question du temps, un et multiple, articule notre besoin de construire une conception plus unifiée du monde avec la multiplicité des regards que ce monde exige de nous.Entre le temps et l'éternité explore ce renouvellement du savoir, depuis le monde des processus dissipatifs, où l'ordre émerge du chaos, jusqu'à la mécanique quantique et la cosmologie. Au terme de cette exploration, la flèche du temps s'inscrit à tous les niveaux, du plus simple des objets quantiques _ l'atome hydrogène _, à l'Univers lui-même, né d'une formidable explosion entropique. Cette exploration est aussi la découverte d'une science créatrice de significations, délivrée de l'utopie d'un savoir infini, science qui s'affirme oeuvre humaine, située elle-même entre le temps et l'éternité.Ilya Prigogine est directeur des Instituts internationaux de physique et de chimie Solvay à Bruxelles et du Centre de mécanique statistique à l'Université du Texas à Austin. Il a reçu le prix Nobel de chimie en 1977 pour ses contributions à la thermodynamique de non-équilibre, en particulier la théorie des structures dissipatives.Isabelle Stengers, docteur en philosophie des sciences, collaboratrice de l'équipe de Bruxelles, a notamment publié avec Ilya Prigogine La nouvelle alliance (Gallimard, 1979) qui marqua un renouveau de la pensée scientifique.