Grasset
-
-
La fin du hasard
Igor Bogdanov, Grichka Bogdanov
- Grasset
- Essais Documents Et Biographies
- 23 Octobre 2013
- 9782246809906
« Dieu ne joue pas aux dés !» Ce 29 octobre 1927, sous les boiseries de l'hôtel Métropole à Bruxelles, la fameuse formule est lancée. Celui qui a osé défier les plus grands savants du monde réunis en congrès ce jour là n'est autre qu'Albert Einstein, le père de la théorie de la relativité. Pour lui, la nature n'obéit pas au hasard. Face à lui, un autre savant, Niels Bohr, le fondateur de la physique de l'infiniment petit, est convaincu du contraire. Et il lui répond sans ménagement : « Cessez de dire à Dieu ce qu'il doit faire ! » A ses yeux, l'insaisissable comportement des particules élémentaires se perd dans le flou du hasard. Où en est-on aujourd'hui ? Plus que jamais, le débat fait rage. Pour les uns, l'implacable principe d'incertitude découvert par le jeune Heisenberg à l'âge de 26 ans n'a pas été pris en défaut. Et jamais il ne le sera. A partir de là, la matière - et tout ce qui existe - est la proie du hasard aveugle. Pour les autres au contraire, la réalité repose sur des lois dont l'origine reste énigmatique. Les derniers progrès de la science ne montrent-ils pas que le feu du Big Bang ne s'est pas déclenché par hasard ? Finalement, qui croire ? Pour la première fois, on est peut-être en mesure de trancher. Les gigantesques expériences effectuées sur terre - au CERN (avec le L.H.C.) - et dans l'espace (avec le satellite Planck) nous donnent des débuts de réponse. Serait-ce donc la fin du hasard ?Igor et Grichka Bogdanov ont déjà publié chez Grasset Dieu et la Science (1991), Le visage de Dieu (2010), Avant le Big Bang (2004) et La pensée de Dieu (2012).
-
« Je ne sais pas ». Ma devise... Les malades exigent le monopole du doute. Mon Je ne sais pas ne pouvait pas être accepté. J'ai dû le garder en moi durant d'interminables consultations qu'il aurait su abréger. J'ai dû faire croire que je connaissais les réponses à toutes les questions. J'ai dû apprendre la langue qu'on utilise dans ces cas-là, le vocabulaire médical qui vous sauve de tous les pièges...
Qu'est-ce qu'un médecin qui, après des années d'étude, avoue son ignorance ? Un irresponsable ? Un usurpateur ? Ou simplement un homme sans illusions qui enlève sa blouse, récuse l'argument d'autorité et n'a plus pour credo que la phrase de Céline : « la médecine, cette merde ». Ce récit à la première personne du singulier est une confession dévastatrice autant qu'une plongée dans la vérité humaine de la médecine. Des urgences débordées aux morgues trop pleines, des diagnostics hasardeux aux erreurs fatales, des infirmières mesquines aux malades complaisants, de l'euthanasie plus courante qu'on ne croit à la responsabilité du praticien, le neurologue Antoine Senanque n'épargne rien ni personne. Il ne s'épargne pas lui-même. Il y a dans ce récit, miroir brisé, tout le malaise de la médecine actuelle, toute la tromperie d'une science inexacte. -
« Pour quelle raison deux flocons de neige ne sont-ils jamais parfaitement identiques ? Pourquoi chaque cristal glacé restera-t-il à jamais unique ?
Et si aucun flocon ne ressemble à un autre, jamais, pourquoi partagent-ils tous la forme d'une étoile à six branches ? Pourquoi pas cinq ou sept ? Et pourquoi une marguerite peut-elle avoir cinq, huit ou treize pétales, mais jamais dix ou onze ?
Face à ces questions, on ne peut manquer de céder à l'irrésistible sensation que le monde est organisé, calculé, réglé, pensé. Mais par qui ? Ou par quoi ?
Nous vérifierions ici que les lois physiques sont, comme le pensait Poincaré, "infiniment précises". Nous verrons aussi que l'Univers "ne transige pas avec elles". Quelle est leur origine ? Le langage mathématique qui nous permet de les décrire nous permet-il aussi de déchiffrer leur mystère ?
Telles sont quelques-unes des énigmes évoquées dans ces pages. Emerveillés par la beauté des lois qui distribuent l'ordre du monde, peut-être finirons-nous par comprendre que cette mystérieuse "Pensée de Dieu" autrefois évoquée par Einstein, se confond ici - et à notre plus grand étonnement - avec "L'Esprit des Lois" qui gouverne notre Univers. » -
Le « visage de Dieu » ? C'est l'expression qu'utilisa l'astrophysicien Georges Smoot (prix Nobel 2006) lorsque le 23 avril 1992, il réussit, grâce au satellite COBE, à prendre des photos de la naissance de l'univers tel qu'il émergeait des ténèbres cosmiques tout juste 380 000 ans après le Big Bang. Depuis, cette expression a fait le tour du monde, déclenché la fureur des scientifiques, et bouleversé les croyants. Mais, par delà ces quelques mots, quel est le fabuleux secret qui se cache derrière le « bébé univers » ? Pourquoi Smoot y a-t-il vu le « Visage de Dieu » ? Ce livre - nourri des formidable attentes suscitées par le nouveau satellite Planck lancé le 14 mai 2009 - s'approche, comme jamais, de ce mystère suprême : l'instant même de la Création. Trois des héros de cette fantastique aventure - Jim Peebles (prix Craaford d'Astronomie 2005), Robert W. Wilson (Prix Nobel 1978) et John Matters (Prix Nobel 2006) - ont postfacé cet ouvrage au fil duquel on s'avisera que la science, parfois, se confond avec la plus haute spiritualité.
-
Microscopique ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à comprendre ou à toucher, beau, troublant, souvent incompris : il nous entoure, nous accompagne, nous fascine, et pourtant nous le méconnaissons : c'est le monde vivant. Pour qui s'y intéresse avec la connaissance scientifique, avec le regard et la plume de Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et de son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, c'est une plongée extraordinaire - comme une brève encyclopédie, malicieuse et profonde.
Eléphants arrivés d'Asie pendant la révolution française. Salamandre dont Maupertuis expérimenta la légende « à l'épreuve du feu ». Pauvre Dodo à mauvaise chair. Blob qui double de taille tous les jours, et qui s'endort pour échapper à la lumière ou la sécheresse. Rose de quarante millions d'années. Escargots aimé du Tsar mais caché sous la mousse. Espadon belliqueux et à température si variable. Sans oublier le chat, « potté » ou « philosophe de comptoir », l'abeille tisserande ou charpentière... Ni le gui, la mandragore, le pommier, le pistachier : une végétation proche et inconnue, que nous pouvons enfin comprendre et aimer.
Reprenant ses chroniques passionnantes de France Culture, Bruno David ne nous parle pas patrimoine : une partie de cette magnifique diversité est menacée. En compagnie de Guillaume Lecointre, il nous parle de vie, d'évolution, mais aussi des femmes et des hommes, pacha d'Égypte ou roi inspiré, naturaliste célèbre ou aventurier de génie. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être connue et aimée de tout citoyen-lecteur. -
Après quinze mois de lutte contre un cancer des poumons, quinze mois de souffrances, d'hôpitaux et de soins douloureux, Laurent Fignon nous quitte le 31 août 2010.La maladie, la peur permanente, les média en meute, la solitude, rien n'a été épargné à Laurent Fignon et à son épouse, Valérie. Dans ce témoignage à la fois émouvant et rageur, elle donne sa version des faits et s'interroge sur l'accompagnement des malades. Aux côtés de Michel Cymes, Valérie Fignon exprime ses incompréhensions face à une maladie redoutée, et une médecine parfois sans ressources. Elle nous raconte qui était vraiment le grand Fignon dans les coulisses du Tour de France, ses complices, son public et aussi le mari exceptionnel que fut Laurent dans l'intimité.
-
Promenade de santé ; chroniques d'une jeune généraliste
Docteur fluorette
- Grasset
- Document Grasset
- 16 Avril 2014
- 9782246806660
Ce livre raconte le parcours d'une jeune médecin généraliste, depuis ses études de médecine jusqu'à son installation dans un village. Chronique douce-amère, on y voit une série de portraits de patients de tous âges, on y découvre aussi ses réflexions et son expérience de médecin de famille. Persuadée de l'importance de la médecine générale, Dr Fluorette la défend au quotidien.
-
« Vivre plus longtemps en parfaite santé, vraiment plus longtemps, et pas simplement quelques mois ou quelques années... En avez-vous rêvé ? L'avez-vous simplement envisagé ? Prendre en charge le vieillissement, l'améliorer, le maîtriser, voire l'inverser, c'est désormais possible, grâce à l'optimisation physiologique.
Mais attention : mon objectif n'est pas de peupler la France de centenaires en maisons de retraite. Mon objectif, réalisable dès aujourd'hui au sein de l'Institut de Jaeger, est que nos contemporains puissent continuer à vivre debout, autonomes, qu'ils puissent continuer à créer, entreprendre, aimer... bien au-delà de cent ans.
Et cet objectif, chacun peut l'atteindre, s'il le décide. Car il ne s'agit pas de miracles, ou de magie, il ne s'agit pas de gélules ou de liftings. Il s'agit d'une démarche active, qui implique des choix de vie concrets. Evaluer son âge physiologique réel ; manger moins ; manger mieux ; faire davantage de sport ; compenser nos carences en vitamines ou en hormones ; entretenir la santé de nos organes, de nos muscles, de notre corps tout entier, et réconcilier enfin notre âge réel et l'âge de nos artères...
Surtout, il s'agit d'une méthode éminemment personnalisée, fondée sur la réalité physiologique de chacun. Notre organisme porte en lui les secrets de sa longévité. Apprenons à exploiter ses secrets. »C. de Jaeger -
Faire durer le plaisir ; la sexualité des enfants du baby-boom
David Elia
- Grasset
- 15 Avril 2009
- 9782246718512
Entre 1946 et 1975, les courbes démographiques s'affolent : c'est le baby boom. Cette génération aborde aujourd'hui la soixantaine avec une soif inassouvie de plaisirs, de découvertes et de voyages. Mais qu'en est-il de sa sexualité ? Gynécologue depuis la fin des années soixante-dix, David Elia fait partie de cette génération, encore très active sexuellement et qui parachève sa révolution sexuelle. « Médecin engagé », il a participé et participe encore aux principales découvertes et innovations de la médecine dont nous bénéficions à ce jour. L'augmentation de « l'espérance de vie sexuelle » due aux changements des mentalités et aux innovations médicales n'exclut pas des incidents de parcours, qu'ils soient d'ordre mécanique, liés à la perte de libido, ou dus à l'âge. Pour la plupart de ces problèmes, il existe aujourd'hui des solutions. Le Docteur David Elia nous décrit les symptômes et les traitements, en nous expliquant comment conserver le coeur et les artères de nos vingt ans. Un guide pour une sexualité épanouie.
-
Le Krach écologique aura lieu en 2030... Le front climatique, le front énergétique, le front de la croissance et le front démographique vont se télescoper exactement à la même date. Le changement climatique en cours est une dérive sans retour. Qui est responsable ? Notre consommation d'énergies fossiles productrice de Gaz à Effet de Serre. Or, toute notre économie planétaire dépend de ces énergies fossiles, notamment le pétrole. Il est impératif de migrer au plus vite vers des énergies propres et renouvelables pour anticiper la rareté de la ressource pétrolière dans moins de vingt ans. Aurons-nous le temps d'adopter ces énergies, les financer et les développer à un stade industriel afin de couvrir les besoins en énergie de 7 milliards de personnes en 2030 ? Comment faire basculer une population mondiale aux intérêts divergents vers une nouvelle gouvernance ? Les pensées magiques traditionnelles qui postulent que la décroissance ou la technologie nous sauveront ne seront d'aucun secours. Des géants économiques tels que l'Inde et la Chine, grands consommateurs d'énergie, sont désomais les principaux maîtres de notre destinée collective. De leurs stratégies dépendront largement les futurs contours de notre environnement. Pour le meilleur ou pour le pire.
-
Le Professeur Gilbert Lelord n'est pas seulement un chercheur et un thérapeute. C'est un médecin de coeur, petit-fils de cultivateurs et de marins, venu à la médecine un peu par hasard. Son père tenait un cabinet d'assurances. Sa mère animait une troupe de théâtre... Pour la première fois, cet homme nous conte son parcours, depuis ses premiers stages en hôpital psychiatrique, dans les années 50, où il rencontre des autistes, jusqu'à ses récents travaux sur la thérapie d'échange et de développement . Parfait pédagogue, Gilbert Lelord ne nous abandonne jamais à la théorie, à la technique. Nous rencontrons, en sa compagnie, des patients de tous âges... Il nous fait découvrir toutes les vérités de l'autisme. Ses apparences. Ses drames. Ses hautes figures. Fabrice, l'enfant sans sommeil et sans voix, au visage impassible puis coléreux, qui finit par briser tous ses jouets. Monsieur Govelle, sculpteur de génie, imitateur de Michel-Ange à la mémoire incroyable, et qu'il faut parfois attacher à son lit. Tant d'autres, et leurs souffrances, et celles de leurs familles. Au fil des portraits, Gilbert Lelord répond aux questions décisives sur les traitements à venir, la perception des malades, les progrès réalisés par la science, la douleur et peut-être, un jour, la compréhension du mal...
-
Depuis dix ans les progrès accomplis dans le traitement du cancer sont considérables. On connaît de mieux en mieux le comportement des cancers dans l'organisme. La chimiothérapie et l'immunothérapie ont donné des résultats spectaculaires. Ainsi sont mises au point des stratégies qui transforment le pronostic d'un grand nombre de tumeurs. 10 % de guérisons en plus chaque année, sans compter un nombre plus considérable encore de survies acceptables, c'est une victoire, même si elle est incomplète.Pourquoi, dans ces conditions, tant de médecins baissent-ils les bras devant le cancer et considèrent-ils que, seule, l'ablation de la tumeur a un sens ? Pourquoi se prononcent-ils contre les traitements post-opératoires - radiothérapique, chimiothérapique... - en parlant " vertueusement " d'acharnement thérapeutique ? Les malades et leurs proches n'ont que trop tendance à considérer le cancer comme la malédiction suprême. C'est à eux, à tous ceux que le mal guette, autant qu'aux médecins, que s'adresse le professeur Israël. Sans doute n'a-t-on pas élucidé scientifiquement le processus qui aboutit à la cancérisation cellulaire, mais si les savants n'ont pas encore découvert la Vérité, les médecins sont en mesure de prouver leur efficacité.Livre d'informations, riche à la fois de cas concrets et d'explications, Le Cancer aujourd'hui est aussi un ouvrage de combat : pourquoi, en France, la cancérologie n'est-elle pas reconnue et enseignée comme une spécialité ?
-
Sommes-nous soignés comme il le faut ? Avons-nous assez d'hôpitaux, de médecins, d'argent pour pouvoir opposer aux assauts de la maladie un rempart solide ? Pour presque tout la réponse est non : il faudrait plus encore. Les médecins font-ils ce qu'ils devraient pour soulager la souffrance humaine ? Sont-ils assez compétents, assez dévoués, assez perspicaces ? Se trompent-ils souvent alors qu'ils pourraient l'éviter ? Les réponses sont là, beaucoup plus nuancées. Mais il y a entre le public et les médecins les signes avant-coureurs d'une brouille qui se traduit également par le succès des médecines parallèles et l'audience de ceux qui tonnent aujourd'hui contre l'organisation de la médecine. Professeur agrégé, médecin des hôpitaux de Paris, Jean-Paul Escande avait dans son premier livre {les Médecins} peint sans ménagement les divers protagonistes de la "comedia medica". En écrivant {les Malades} il a voulu mettre au jour les ressorts cachés de la crise et proposer des solutions. Prenant pour point de départ des exemples vécus, Jean-Paul Escande démontre que les malades resteront considérés comme des enfants, et finalement assez mal soignés, si l'on persiste dans la voie que l'on a choisie aujourd'hui. C'est l'affaire de tous que d'imposer un retour au raisonnable.
-
Les frites viennent des patates : Dans les coulisses de notre alimentation et de l'agro-industrie
Laure Ducos
- Grasset
- Terres Et Sciences
- 7 Février 2024
- 9782246834632
Depuis la Révolution industrielle, nos habitudes dans le domaine de l'alimentation ont été bouleversées. Dans nos assiettes, nous trouvons des aliments recombinés, des perturbateurs endocriniens et des métaux lourds. Dans les champs, les fermes paysannes ont laissé la place à de gigantesques exploitations, à la monoculture et à l'élevage intensif. En mer, des bateaux de plus en plus puissants s'acharnent sur des populations de poissons qui sont, pour certaines, au bord de l'extinction. Pour satisfaire notre appétit, nous déforestons, réchauffons l'atmosphère, râclons le fond des océans, épuisons les sols...
Laure Ducos répond à des questions cruciales : peut-on faire confiance au bio ? Pourquoi réduire la consommation de viande ? Quel est l'impact des produits ultra-transformés sur nos corps ? Manger sain est-il l'apanage des plus riches ? Elle nous conduit dans les secrets de l'agro-industrie et de la pêche industrielle : comment la FNSEA et l'Etat soutiennent-ils les modèles les plus intensifs ? Comment les coopératives sont-elles devenues d'énormes entreprises ? Quel impact tout cela a-t-il sur les agriculteurs, les pêcheurs, le climat, l'eau et les terres ? Comprendre les rapports de domination constitue la première étape nécessaire pour s'engager dans une métamorphose profonde de ce modèle agro-alimentaire. Enfin, Laure Ducos pose les bases de l'action collective et politique : qu'est-ce qui fonctionne ? Comment reprendre le pouvoir sur nos assiettes ? Prendre soin de sa santé alimentaire, c'est prendre soin de planète. Un livre d'alerte et d'espoir. -
Tout le monde connaît l'acupuncture : mais qui connaît les moxas chinois ? Et pourtant ces deux techniques thérapeutiques sont depuis des siècles en usage en Asie où elles sont aussi réputées l'une que l'autre. Qu'appelle-t-on moxas ? Il s'agit de petits bâtonnets d'armoise dont on se sert aussi aisément qu'on se les procure, que l'on allume comme un simple cigare pour chauffer un ou plusieurs points précis du corps, sans toucher la peau, et donc sans risque de brûlure. Les points choisis correspondent aux points d'acupuncture et sont fort simples à localiser. On peut ainsi soigner 71 affections parmi les plus courantes, telles que les rhumatismes, l'acné, l'eczéma, la constipation, la migraine... Le docteur Réquéna, un des grands spécialistes mondiaux des moxas, a écrit ce guide pratique pour que tous ceux qui souffrent des maux les plus divers puissent se soigner eux-mêmes, en toute sécurité.
-
Il y a le problème intellectuel du SIDA : d'où vient-il ? Qui est-il ce tueur à qui on a tout juste ôté le masque ? Tâche de discernement pour têtes froides - c'est le SIDA des savants...Il y a le roman noir du SIDA, chronique hurlante et désespérée - comme les pages de guerre d'un Barbusse ou d'un Remarque : fatrasie des douleurs, sang et sanie : c'est le SIDA des malades ; ils en meurent...Il y a les hypothèses sur la genèse du SIDA : biocrime, fatalité ou bien quelque savant Cosinus de la génétique ; il casse une éprouvette ; sur le trottoir d'en face, un homosexuel, un hémophile, un haïtien...Dès lors qu'une réalité en éclipse une ou plusieurs autres, chaque aspect du SIDA tend un leurre. Sujet piégé, donc. Mais horreur, exposés scientifiques, erreurs, dévouements, mystères, il s'agit d'un même SIDA. Le seul. Global. Indissociable. Notre SIDA bien à nous ; nous, genre humain.R. G.
-
L'occident commence à prendre en considération l'acupuncture et des ouvrages spécialisés informent maintenant les thérapeutes des possibilités offertes par une médecine chinoise qui a derrière elle plusieurs millénaires d'expérience.
Il manquait jusqu'à présent une vue d'ensemble des bases doctrinales qui la sous-tendent, issues d'un mode de pensée radicalement différent des démarches intellectuelles de l'occident moderne.
Le livre du professeur lavier, sinologue et diplômé d'études médicales chinoises, comble cette lacune et s'adresse aux malades, aux médecins, aux simples curieux qui veulent connaître les fondements logiques d'une thérapeutique d'apparence insolite et, plus avant, découvrir les voies par lesquelles l'extrême-orient est arrivé aux hautes connaissances qui constituent la tradition de l'homme " entre ciel et sol ".
-
"Ce qu'il y a de plus profond dans l'homme, c'est la peau", écrivait Paul Valéry. La peau nous révèle, étant une matière visible, et son enveloppe cache le dedans pour mieux le dévoiler. Dermatologue ancrant sa pratique médicale sur l'étude psychique, Claude Bénazéraf explique la peau, sa fonction et comment ses défauts sont le signe de désordres intérieurs et l'illustration du rôle de l'inconscient. Il s'appuie sur de nombreuses références culturelles et historiques dont on ne peut ignorer que plusieurs sont toujours fondées. D'Asclépios à Claude Bernard en passant par Hippocrate, nous découvrons que l'urticaire et l'eczéma sont aussi des plaies de l'âme.
-
Guérir est la chance du malade autant que la mission du médecin. Mais les enjeux du guérir aujourd'hui dépassent largement ce principe simple. A l'ère de l'efficacité, guérir n'est plus facultatif, c'est une obligation. A l'ère de la productivité, guérir s'évalue en rendement. A l'ère scientifique, guérir est un défi permanent : toujours plus loin, plus fort, plus grand. Dans ces conditions, l'obligation de guérir ne risque-t-elle pas de pervertir la médecine, particulièrement en une époque où le diagnostic génétique - et plus tard la thérapie génique - offrent au guérir des perspectives d'espoir autant que d'angoisse ? De nombreux livres sont consacrés à la médecine. Les uns condamnent, les autres s'émerveillent. Voici une synthèse lucide, qui, dans une langue précise, aborde les grands problèmes médicaux de notre temps : la médecine psychosomatique, l'utilité de la maladie, l'acharnement thérapeutique, la déshumanisation dans les façons de traiter. Aux risques de guérir est le livre attachant d'un médecin humaniste.
-
Où vont la médecine, la maladie, la santé ? La crise de nos sociétés ne plonge-t-elle pas ses racines les plus profondes en ce domaine où les attitudes et les conceptions risquent, d'ici la fin du siècle, de se trouver radicalement bouleversées ? Telle est la première interrogation à laquelle répond Jacques Attali dans cette "économie politique du mal" réalisée au terme de plusieurs années de réflexion et d'enquête, notamment aux USA, au Japon et partout en Europe. Si la vie risque de devenir de plus en plus un bien économique, s'il est vrai que l'hôpital va se vider, que l'exercice de la médecine est en passe de céder le pas devant l'utilisation des prothèses, encore ne faut-il pas se borner à constater ces évolutions prévisibles, mais se demander : comment en est-on arrivé là depuis que les hommes tentent de désigner le mal, de le conjurer et de le séparer ? Jacques Attali répond en appuyant son analyse contemporaine et prospective sur une vaste synthèse historique montrant, dans leurs dimensions mondiales, les principaux tournants de l'histoire de la médecine, de l'hôpital, des épidémies, de la charité, de l'assurance, jalonnée par les hégémonies successives du guérisseur, du prêtre, du policier puis du médecin dont le règne aujourd'hui touche à sa fin. Au terme de cette double enquête-réflexion - sur le terrain où s'esquisse l'avenir, dans le passé où il s'explique -, on est conduit à se demander si, de la consommation réelle des corps dans les sociétés cannibales de jadis à la consommation des copies du corps que nous prépare l'ère des prothèses, nous sommes jamais sortis d'un ordre cannibale, ou encore si notre société industrielle n'a jamais été rien d'autre qu'une machine à traduire un cannibalisme vécu en cannibalisme marchand.
-
A son image raconte l'expérience biologique la plus dramatique que notre siècle affronte : la reproduction d'un être humain par clonage, c'est-à-dire hors les voies normales de la sexualité. L'enfant ainsi procréé est le double exact de son géniteur ou de sa génitrice. Etant donné les récents progrès de la génétique, cette expérience, tôt ou tard, devait être tentée. Elle supposait un médecin sûr de son fait, de son droit, et un homme assez riche pour financer l'opération.
Auteur célèbre de reportages scientifiques, David Rorvik reçut en septembre 1973, un coup de téléphone qui le laissa pantois : un homme, un milliardaire, lui demandait de concourir à la réalisation d'une folle idée que le généticien Joshua Lederberg a commentée ainsi : "Une mutation sans précédent dans l'ordre de l'évolution humaine." Il ne s'agissait de rien de moins que de faire naître, par clonage, un bébé. Afin de protéger l'enfant d'une publicité tapageuse et pour éviter que les divers protagonistes de l'opération aient à souffrir d'inévitables controverses, Rorvik refuse de divulguer noms et lieux, mais il raconte dans tous leurs fantastiques détails les diverses étapes de l'opération. L'attention scrupuleuse qu'il porte aux problèmes moraux et sa passion de la chose scientifique ne sont pas pour peu dans cette histoire, étonnante et fascinante, du premier clonage d'un homme. A son image ouvre de nouvelles perspectives à la génétique : c'est là, pour la condition humaine, tout à la fois une promesse et un péril. -
Au bonheur des saisons ; voyage au pays de la météo
Martin de La Soudière
- Grasset
- 17 Février 1999
- 9782246580911
Que nous fait le temps qu'il fait ? Comment accompagne-t-il nos journées et nos rêves ? De quel imaginaire est porteur chaque météore : pluie, neige, brouillard ? Un voyage dans la météorologie ordinaire nous est ici proposé, qui, successivement, nous fait vivre et revisiter tous les types de temps. Chemin faisant, saison après saison, sont convoqués littérature, peinture, photographie ; les dictons de la sagesse dite populaire ; le journal météo télévisé ; nos propos de trottoir et de terroir qui, inextricablement tressés, construisent ce que l'auteur propose d'appeler notre culture météorologique.
Avouons-le, nous sommes le plus souvent injustes et ingrats avec le temps qu'il fait et qu'il faisait hier, ressassant inlassablement, de génération en génération, l'aphorisme ; il n'y a plus de saisons ! C'est donc à une réhabilitation des temps réputés mauvais que nous convie ce récit. Douze degrés pluie fine ou temps de pain frais, embellies ou temps de Toussaint, chaque type de temps a ses charmes, ses humeurs et ses saveurs.
L'auteur en spécialiste éclairé mais aussi en poète inspiré explore les racines de cette passion et nous fait découvrir à quel point la météorologie agit sur le monde extérieur ainsi que sur nous-mêmes. A travers le cycle des saisons, aussi bien dans les villes qu'à la campagne, le temps nous dicte bien des comportements. Pas commode d'attraper le temps... Martin de la Soudière le tente dans ce traité qui fait chanter nos saisons et nos jours.
Martin de la Soudière est ethnologue et auteur de plusieurs livres consacrés à l'hiver, aux paysages, à la montagne et au football. -
Tout irait bien entre mon mari et moi, docteur, s'il n'y avait pas cette chose-là... Cette chose-là, qui donne son titre au livre du Dr Hélène Michel-Wolfromm, c'est l'accord physique du couple, l'entente et la joie sexuelles, toute cette complexe affaire de tendresse, de psychologie, d'abandon, que les femmes ne savent plus aujourd'hui si elles doivent la passer pudiquement sous silence ou l'étaler selon les lois de l'inflation érotique...
Gynécologue parmi les plus réputés, psycho-somaticienne intéressée par les méthodes de l'analyse freudienne, c'est à l'expérience de vingt-cinq années de médecine, tant " en clientèle " qu'en milieu hospitalier, qu'Hélène Michel-Wolfromm a donné ici la forme vivante, passionnelle, presque familière, qui rend la lecture de Cette chose-là extraordinairement excitante.
Tous les problèmes du couple français, vus à travers les confidences des femmes et leurs angoisses, sont abordés dans ce livre. Mais, si la compétence de l'auteur fonde scientifiquement et statistiquement ses développements, elle ne cesse pas un instant de s'adresser à ses lecteurs comme à des êtres vivants, à des amis. C'est le médecin qui tire l'enseignement de son expérience, mais c'est la femme qui s'adresse aux autres femmes. Qui " dédramatise " les sujets les plus délicats ou les tabous. Qui parle du foyer, des enfants, du logement, du bureau, et pas seulement de " cas médicaux ". Qui réhabilite les notions très anciennes de confiance, de bonheur, sans pourtant jamais mâcher ses mots, estomper ses idées, ni céder à un optimisme naïf. Toute la vie sexuelle et ses conflits sont placés à l'intérieur des réalités sociales, sentimentales et physiologiques qui les conditionnent.
Cette chose-là est un livre à la fois salubre, démystifiant et très humain.