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L'Arbre Vengeur
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Ne jamais sortir de chez soi en pantoufles avec ses clefs à l'intérieur ! Ou alors être prêt à l'aventure urbaine et sociale. Le héros de cette épopée urbaine va éprouver le pouvoir de ses charentaises et de quelle manière sa vie, pourtant si banale, peut en être changée. Face à ses collègues de travail, sa famille, ses amis, les forces de l'ordre, voire la confrérie des farfelus, il se lance pendant plusieurs jours dans un combat inattendu pour imposer sa si tranquille façon de marcher et de regarder les gens, à hauteur de chaussettes. Ce numéro de funambule s'achèvera devant un spectacle de Guignol, joliment.
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Le maître de Ballantrae
Robert-Louis Stevenson, Mary Donatien
- L'Arbre Vengeur
- 18 Octobre 2024
- 9782379414046
C'est un roman qui les atours et offrent les joies d'un roman d'aventures façon XVIIIe alors qu'il s'agit bien plutôt d'un drame psychologique intense confrontant deux frères devenus d'irréductibles ennemis parce que l'un d'entre eux se croit floué de ses prérogatives. Plus terrible des textes de Stevenson, cette confrontation du Bien et du Mal incarnés dans des figures complexes et séduisantes oppose une vertu triste et impuissante à une folie impitoyable et séduisante, comme si Hyde l'emportait enfin sur Jekyll, ou presque... Immergé dans une Écosse âpre ou sur des mers démontées, le lecteur se trouve confronté à une angoisse mortelle qui va le poursuivre tout au long de chapitres narrés avec une fausse candeur par le témoin stupéfait d'un affrontement hors du commun. Un sommet inégalé !
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Raconté par un homme vieillissant que la vérole a défiguré mais qui reste
précieux car il sait inséminer les fleurs du vanillier, Les Tortues nous plonge dans un
épisode dramatique de la vie de ce survivant : une épidémie qui ravagea l'équipage d'un
bâteau de trafiquants transportant des tortues géantes. Au son des carapaces
s'entrechoquant, dans l'angoisse d'un navire noir qui les poursuit, les hommes ont vécu
dans l'espoir d'un trésor sans cesse plus éloigné. Incapables de se libérer de leur prison sur
les eaux, ils ont dû affronter leur propre terreur, la variole et enfin la mort tapi dans
l'ombre.
Inspiré par Melville, envahi par les vapeurs alcoolisées qui rappellent Lowry, dans une
ambiance à la B.Traven, ce roman symbolique est un des diamants noirs de la littérature
du XX° siècle. -
Dans cette partie agitée de la côte écossaise, on sait ce qu'il en coûte de s'aventurer au milieu de ces rochers qui ressemblent à des marins pétrifiés : on croirait les entendre chanter et se réjouir quand le fracas de la mer y brise les bateaux égarés.
Le jeune Charlie, de retour dans ses terres pour conquérir la coeur de la douce Mary, redécouvre cet austère pays de sortilèges dont il pense pouvoir la sauver en mettant la main sur le trésor qu'on dit enfoui dans la baie. De la mer il n'obtiendra qu'une boucle de soulier et un fémur qui suffiront pourtant pour provoquer une tragédie. Car l'océan semble appliquer son impitoyable justice à ceux qui défient sa loi, fussent-ils innocents de toute mauvaise intention.
Écrit peu avant L'Île au trésor, ce court roman, « sonate fantastique » selon les mots de son auteur, résonne des échos puissants d'une tragédie. Tout l'art de Stevenson s'y dessine en quelques chapitres.
C'est assurément une des perles noires de son oeuvre immense. -
Défense des squelettes et autres combats du défenseur
Gilbert Keith Chesterton
- L'Arbre Vengeur
- Exhumerante
- 22 Novembre 2024
- 9782379414060
Publié sous le titre The Defendant en 1901, cette compilation thématique de l'impertinent Chesterton prétend, sous le prétexte de la défense d'objets fort différents, rappeler aux hommes agités qu'avant de vouloir améliorer les choses et les bouleverser, il conviendrait avant tout de les chérir, de les aimer et de les bien regarder. Parce que "nous tendons continuellement à déprécier ce qui nous entoure, à déprécier notre bonheur, à nous déprécier nous-mêmes", nous avons perdu la faculté de voir que l'Eden n'avait pas changé et que nous y sommes toujours. Pour Chesterton, le véritable révolté n'est pas le pessimiste, c'est bien cet optimiste "qui s'efforce désespérément de persuader ses semblables qu'ils sont bons."
Paradoxal et percutant, Chesterton nous invite à la réflexion en souriant. -
C'est parti ! Nous voici engagés dans une folle entreprise éditoriale, l'édition du journal (ou cahiers) de Franz Bartelt, cet écrivain pour le moins excentré des allées littéraires balisées, qui arpente son étroit territoire littéraire à coup de romans, nouvelles et autres chroniques. Sa grande oeuvre cachée restait néanmoins à découvrir, des milliers de pages rangées dans son ordinateur où il tient la chronique quotidienne d'une vie d'écriture, de rencontres, d'étonnements. C'est souvent très drôle, c'est parfois un brin remonté, c'est simplement une vie racontée au prisme de l'écrit à laquelle l'auteur s'est voué. Pour entamer cette campagne, après L'Almanach de l'an passé qui l'annonçait, voici l'année 2000, un an à triple zéro et quadruple détente où Bartelt fait sauter les bouchons !
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L'autofictif travaille son dribble en forêt
Eric Chevillard
- L'Arbre Vengeur
- 10 Janvier 2025
- 9782379414091
Inspiré par ces hôtels Vialatte, à Clermont-Ferrand, ou Flaubert, à Rouen, entièrement dédiés à un écrivain, avec exposition de photos et de livres dans le hall, citations inscrites sur les murs des chambres et le linge de lit, j'envisage d'ouvrir prochainement un Hôtel Chevillard qui garantira à sa clientèle un verre de bienvenue à moitié vide, la compagnie nocturne d'un hérisson et le raffinement de cauchemars inédits.
L'Hôtel Kafka, en revanche, a dû fermer après quelques semaines. On s'y réveillait transformé dans son lit en une abominable vermine. Le bouche-à-oreille a été fatal à l'établissement.
Bienvenue à l'Hôtel Éric Chevillard, 16 € la nuitée, l'hôte vous y recevra, en crampons, avec tous les égards dus à l'équipe de ses lecteurs les plus fidèles, des gens qu'on n'endort pas comme ça...
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Qu'est-ce qui a bien pu pousser le héros de cette singulière aventure à se rendre, sans trop réfléchir, à la Lavaharie, petite principauté méconnue qui le passionna lorsqu'il était jeune homme ? C'est ce qu'il se demande en parcourant les rues de sa capitale, effaré et amusé de croiser des habitants, prolixes et chicaneurs en diable, qui semblent avoir la particularité de dialoguer sans fin au moindre prétexte.
En commettant l'imprudence de s'assoupir quelques instants dans un temple, il découvre avec stupeur qu'il a commis un crime ou un blasphème bien plus important qu'il ne le soupçonne. Sauf qu'il ignore lequel... et qu'il ne mesure pas que le système judiciaire de cet état n'est pas seulement exotique, il peut se révéler mortel. D'autant qu'il n'a qu'un droit : celui de se taire et d'écouter accusateur et avocat.
Entre sidération et franche angoisse, notre voyageur va être confronté au plus terrible choix de son existence.
Avec ce court roman, Libero Bigiaretti révèle au public français toute sa science du récit, son art très particulier de nous ébranler et de nous rappeler que choisir, c'est souvent éliminer... -
Quand le jeune Youpe Laboume débarque en cours d'année dans la classe de Mlle Cochon, personne ne le trouve bizarre, d'autant qu'il manifeste aussitôt des qualités d'écolier modèle. L'institutrice découvre cependant vite pourquoi ce bon élève change d'établissement plus qu'il n'est raisonnable : au premier compliment qu'elle lui adresse le voilà qui entre dans une transe incontrôlable le propulsant aux quatre coins de la salle. Son camarade de pupitre, Émile Cacasse, plutôt habitué à se laisser oublier loin du tableau, se lie bientôt d'amitié avec ce singulier et bondissant garçon affamé de savoir et pénètre dans l'univers des Laboume, acrobates déclassés qu'il va essayer de tirer de la mouise et du saucisson d'âne.
Si l'on retrouve dans ces pages sautillantes l'inimitable verve de Franz Bartelt, seul écrivain capable d'imaginer un numéro de « danse molle », on y découvrira un monde enfantin dont la douceur et la naïveté viennent tempérer des singeries qui nous font bondir de joie. -
Comment parvenir à tout rater
Mark Twain
- L'Arbre Vengeur
- L'arbuste Vehement
- 1 Mars 2024
- 9782379412400
Dans la merveilleuse traduction du "Prince des humoristes", Gabriel de Lautrec, voici presque dix contes du précurseur de l'humour américain, celui qui a inventé un ton, un style, donné ses lettres de noblesse à la langue populaire, Mark Twain, génie pince sans rire qui nous fait rire plus de cent ans après sa mort.
"Enfiler des détails incongrus et absurdes sans but, et ne pas avoir l'air de s'apercevoir que ce sont des absurdités, telle est la base de l'art américain", écrivait-il, telle est sa base surtout lui qui enchaîne avec une vivacité primesautière les histoires les plus burlesques sur le ton le plus sérieux. La vie est exaspérante, c'est une bonne raison d'en rire. L'échec est bien plus garanti que le succès, autant s'en gausser, pour se hausser... -
La rue des Vivants serpente dans un quartier pauvre de la grande ville, à quelques encablures du port qui emploie - mais les temps sont durs - des dockers rudes au mal et souvent ravagés par l'alcool.
La petite Sabine évolue dans ce monde où le mot misère est trop précieux pour être utilisé et où il s'agit chaque jour de se débrouiller pour manger et s'habiller. Quand sa mère ne l'envoie pas à la recherche du père ivre dans un bistro ou réclamer du crédit à des marchands sans scrupules, elle s'évade et s'invente des histoires au bord du fleuve impassible, rêvant une vie qu'illuminent quelques rares éclats de lumière au milieu du gris des usines.
Lorsque Suzanne Martin, qui a grandi dans cet univers, entre débrouille et humiliations, devenant artiste peintre loin des siens, a proposé ce premier livre à Gallimard, c'est l'optimisme rayonnant de cette enfance pauvre sublimée par une langue inventive qui a suscité l'enthousiasme des éditeurs. Roman cruel et fort, il est parvenu, plusieurs décennies après, à garder intacte sa beauté inquiète.
Sabine revient enfin hanter, plus vivante que jamais, la rue de son enfance courageuse.
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Le jardin enfumé
Gilbert Keith Chesterton
- L'Arbre Vengeur
- Exhumerante
- 22 Novembre 2024
- 9782379414077
On peut se fier à Borges quand il déclare que Chesterton est le premier écrivain de notre temps, et on doit le croire lorsqu'il loue son génie de l'invention, sa virtuosité, son imagination visuelle.
Ce Grand Voyant de l'Invisible qui se rit des convenances et des règles aime brouiller les pistes comme dans les trois nouvelles de ce recueil, qui combinent ambiance merveilleuse et registre policier.
Indémodable, le voilà dans notre siècle plus actuel que jamais. Ces trois joyaux dénichés dans sa collection de chefs-d'oeuvre le prouveront aux chanceux qui vont enfin le découvrir et le confirmeront à ceux qui connaissent depuis longtemps son importance dans la littérature anglaise. -
Une vie de chien, c'est bien bref. Surtout pour celui qui, après son départ, reste et voit s'éloigner les souvenirs qu'il avait en commun avec ce compagnon si habile à le promener...
François Caradec, grand biographe de géniaux excentriques comme Raymond Roussel, s'est donc fait celui de Boum, l'« épagneul Saint-Sulpice » ramené du Togo par son fils. Un drôle de clébard qui, peu à peu, a pris la plus belle place dans la vie de ses maîtres, celle du coeur, de celui qui ne réclame que de l'attention voire de l'amour, et le fait avec malice. La mémoire de leurs riches conversations et de leurs chants en choeur, de ses petites habitudes et de ses comportements inattendus, irrigue ce petit livre unique et tendre qui aboiera joliment à vos oreilles.
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C'était la vérité. Il n'allait pas bien - et peu importe au fond la nature précise ou réelle de son mal. Il était malade, je lui faisais du bien, il fallait faire quelque chose. Je compris très vite que nous étions désormais solidaires, deux morceaux d'un seul bout de bois. Il faudrait que je le divertisse et le soigne. Il s'appuierait sur moi comme je m'appuyais sur lui et ainsi, nous tiendrions : je pourrais me rassurer en le rassurant lui, monter sur ses épaules quand il monte sur les miennes. Et parfois, en effet, ça tenait ferme ces fondations tordues.
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Victor Bâton vit dans l'obsession de se faire des amis. Trentenaire qui tire le diable par la queue mais se refuse à travailler, il subsiste de sa pension et parcourt la ville dans des vêtements usés qui ne le rendent guère séduisant. Pourtant il s'accroche à chaque rencontre, se fait un espoir de chaque regard et n'en finit pas de s'inventer un avenir qu'une magnifique amitié illuminerait. Dans un Paris sans lumières, il nous raconte sa quête en détail.
Avec ce premier roman, Emmanuel Bove ébranla la littérature : son écriture, qui allie densité du style et simplicité formelle, ironie mordante et compassion, a traversé le temps.
Mes amis est un chef-d'oeuvre, de ceux qui touchent chaque lecteur. Une rareté qu'il est indispensable de ne pas manquer. Il a reçu le Prix Initiales 2017
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C'est avec ce roman fracassant de furie paru en 1830 qu'Eugène Sue se lança en littérature : inspiré par Fenimore Cooper, imprégné de l'imaginaire du romantisme noir, il embraque le lecteur confondu à la suite d'un impitoyable pirate qui ne renonce à aucune vilénie pour parvenir à ses fins, ce qui lui permettra le jour venu, et riche, de devenir un de ces petits bourgeois haïssables qu'on enterre avec respect. Le roman permet en effet de distinguer les deux figures d'un même homme : sauvage et cruel d'un côté, rangé et dévotieux de l'autre. Une occasion pour le jeune auteur d'entamer son long combat littéraire contre l'hypocrisie (religieuse notamment). On y découvre la patte de l'auteur qui manie l'ironie à tours de sabre et pratique un humour noir qui a particulièrement bien vieilli.
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Léon Bloy est né à Périgueux en 1846. Son père est athée, sa mère est bigote. Il
interrompt tôt ses études, commence à écrire et dessiner puis monte à Paris à 18 ans.
Longtemps haineux de Jésus et de son Eglise, il se convertit après sa rencontre
déterminante avec Barbey d'Aurevilly en 1869. Durant la guerre de 1870, Bloy se bat
comme franc-tireur. Il commence sa carrière littéraire à 36 ans, débordant d'activité et
d'un talent furieux, écrivant romans et pamphlets. Il meurt en 1917. -
N'en pouvant plus du débilitant état carcéral, une poignée de détenus d'une prison aussi glauque qu'on peut l'imaginer en Amérique latine décident de se faire la belle en passant par le sous-sol. Rien d'original à cela, sauf qu'en route, ils tombent sur un os, ou plutôt sur une collection d'os qui, réunis, forment un parfait squelette de dinosaure. De taulards les voilà devenus archéologues fébriles qui vont contaminer peu à peu leurs camarades avec leur passion débordante pour la paléontologie : visites, cours de préhistoire, tout est mis en oeuvre pour faire connaître leur découverte totalement unique. C'est évidemment sans compter sur une administration qui après avoir regardé d'un bon oeil cette métamorphose, s'en inquiète, au risque de faire basculer dans le chaos ces acharn
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Un révolutionnaire déguisé en usurier rend visite à un scientifique afin de se faire cloner, sous prétexte de vouloir échapper à ses innombrables maîtresses et à leur désir irrépressible. Le clonage se transforme en une suite d'expériences incongrues et hilarantes, comme une retraite chez des Indiens, un changement de sexe qui sera rétabli par la suite, un séjour subaquatique à l'intérieur d'une huître géante, la jalousie d'une artiste qui s'est retirée du monde pour créer son chef-d'oeuvre, etc... En multipliant ses doubles il espère surtout fuir les persécutions idéologiques de l'État.
Ce roman philosophique multiplie les aventures les plus saugrenues et attaque avec brio les idéologies meurtrières de la plus belle des manières : l'ironie sans limite. -
Augustus Carp par lui-même
Henry Howarth Bashford, Marjorie Blood
- L'Arbre Vengeur
- Exhumerante
- 22 Mars 2024
- 9782379412455
Ce n'est pas la moindre qualité des Anglais que de savoir se moquer d'eux-mêmes. Cette disposition à l'humour qui les caractérise engendre parfois l'apparition d'un objet insolite dont la démesure comique sidère. Avec Augustus Carp, écrit sous couvert d'anonymat par un digne médecin de la cour, on tient une de ces exceptions qui provoquent l'hilarité universelle. Le héros et narrateur de ce livre, outre son profil de goinfre, possède les plus remarquables qualités qu'on espère d'un hypocrite complet : ignorance colossale, avarice, puritanisme, paranoïa procédurière, délation instinctive et on en passe. Parodiant avec génie le genre autobiographique, ce roman peint le portrait d'une famille où l'imbécillité est un étendard dans lequel on ne cesse de se prendre les pieds.
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Parce qu'il est convaincu d'avoir trouvé le moyen infaillible de mettre la main sur un criminel en cavale, le rusé détective de cette courte aventure sous les tropiques va imaginer un piège auquel les spectateurs assisteront, médusés. Pour cela, il lui faudra d'abord réunir des suspects perdus au font de la forêt indonésienne afin de confondre un coupable dont on ne sait que deux choses : il est brun et il aime le bon vin...
Ce petit nectar policier se lit d'un trait, délectable comme ces crus qu'on croyait modestes et qui vous laissent un merveilleux souvenir.
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« Je pensais souvent à ce cinéaste japonais, Ozu, qui avait fait graver ces simples mots sur sa tombe : « Néant ». Moi aussi je me promenais avec une telle épitaphe, mais de mon vivant. » Adolphe Marlaud habite un appartement avec vue sur le cimetière qui domine la rue Froidevaux, une de ces rues où « on meurt lentement, à petit feu, à petits pas, de chagrin et d'ennui. » N'ayant réussi à n'être ni fantôme, ni homme invisible, en exil, cet étrange voyageur d'hiver s'est fixé une ligne de conduite : « vivre le moins possible pour souffrir le moins possible. » C'est sans compter sur Madame C., sa concierge, qui guette amoureusement son passage du haut de ses deux mètres pour le contraindre à des actes que la pudeur réprouve.
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Bobby s'enfuit?: à trente et un ans, avec son air d'enfant éternel, il veut échapper au « Gros », son horrible beau-père qui le martyrise. Le camionneur qui le prend en stop s'improvise assassin en écrabouillant un pauvre lapin, geste qui lui est fatal. Surgit alors un petit homme qui, sans se préoccuper du misérable gisant dans l'herbe, se penche sur la petite créature et lui creuse une sépulture. Monsieur Summers fait ainsi une entrée miraculeuse dans la vie du fuyard qu'il va prendre sous son aile, l'initiant à ses rituels de mise en terre de tous ces petits animaux victimes de l'insouciance ou de la cruauté des humains.
Le long des routes et au milieu des forêts, sur les plages de Cornouailles, ils vont mener sans répit leur invisible croisade, quand une idée peut-être un peu grande pour eux va jaillir.
Ce roman, que Roald Dahl a qualifié d'extraordinaire à sa sortie, possède la grâce des livres venus de nulle part qui vous conduisent vers un ailleurs aussi familier qu'inquiétant.