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Le Castor Astral
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La dernière écriture du simplicié
Mathieu Messagier
- Le Castor Astral
- Poesie
- 28 Mars 2013
- 9782859209278
Matthieu Messagier s'est imposé depuis les années 1970 comme l'auteur d'une oeuvre singulière marquée par une syntaxe brisée et un sens de la vitesse qui, décuplant la force sonore du vers comme sa souplesse rythmique, pulvérise l'immédiateté d'un sens univoque au profit d'un kaléidoscope de sensations.La Dernière écriture du simplicié prolonge cette démarche unique dans la poésie contemporaine francophone. Matthieu Messagier, immobilisé dans un moulin, isolé dans une forêt à laquelle il appartient, sans internet, convoque des trains sans destination face aux hordes déchaînées du réel. Il donne la fièvre aux mots pour envoûter la suffisance d'une époque gavée de spiritualités erronées. L'immobilité complète propose les vies les plus expansives. Pour lui, le voyage à dix mètres est le plus long du monde.
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« Entre facétie et désespoir, entre besoin de sainteté et tentations charnelles, Max Jacob n'a cessé de promener son innocence canaille en terre de poésie. Toute son existence fut un périlleux exercice d'équilibre funambulesque. Jamais le poète ne se prit au sérieux. Mais la vie est chose rigoureuse, la mort en est l'enjeu. Enchanteur fantasque, il passa sa vie à brouiller dates et pistes en une étourdissante geste serpentine. Causeur délicieux, il possédait, chevillé à la langue le don du mot rare et du raccourci. Il apprivoisait le hasard comme une ombre fugitive ; tel un oiseau perché sur son épaule, il lui lissait les plumes et lui confiait sa chanson. » Avec brio et impertinence, Patrice Delbourg, grand spécialiste des jongleurs de mots, rend hommage au « Funambule du verbe », pittoresque par son allure, qui ne vivait que pour l'art dans un tourbillon de mots en ébullition. Dans une plus que biographie, il redonne vie au pince-sans-rire qui fut à la fois une nouvelle incarnation du juif errant, un archange foudroyé, un réfractaire, un homme de chair et un mystique profond, un conteur et épistolier au lyrisme ébouriffé, un fantaisiste éblouissant. Il part en quête des secrets de celui pour qui « une personnalité n'est qu'une erreur persistante ». Une chronologie, une bibliographie et un choix de saillies de « Mad Max » complètent le propos.
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La possibilité du garçon
Vincent Flamand
- Le Castor Astral
- Escales Des Lettres
- 7 Mars 2013
- 9782859209360
J'ai écrit Fifoche pour me rapprocher de mon père et La possibilité du garçon pour me séparer de ma mère. La tentation serait grande de vouloir tout expliquer, nuancer, corriger ; de tenter, par le pouvoir de l'écriture, de retarder un tant soit peu encore la tristesse des adieux. Mais j'imagine déjà l'énervement de mon père, piaffant d'impatience à l'idée de rater le train pour l'au-delà, et j'entends presque les cris de ma mère, consternée à la perspective de devenir un fantôme, elle qui, de son vivant, a tant cherché à être un peu moins hantée, possédée par l'angoisse. Alors je m'abstiens et je mets un point final à ces textes que j'ai écrits pour pouvoir vivre une autre vie, une vie sans eux. Quoique. Vincent Flamand Deux textes composent ce récit. Le premier, Fifoche, est dédié au père du narrateur. Le second, La possibilité du garçon, est consacrée à sa mère. Ce diptyque constitue l'hommage douloureux mais apaisé d'un fils unique à ses deux parents, dont l'amour débordant et pour tout dire merveilleux, en est venu peu à peu à le fragiliser. D'un côté, un père âgé, fantasque et permissif ; de l'autre, une mère anxieuse, protectrice et fusionnelle.
Ce très beau témoignage, vibrant et émouvant, se partage entre confession, (psych)analyse et poésie. Avec une grande justesse, Vincent Flamand a mis en mots la joie, la détresse et les paradoxes de tout amour filial.
Vincent Flamand est né en 1972 à Verviers (Belgique). Philosophe et théologien, il devient prêtre catholique en 2002. De retour à la vie civile en 2008, il se marie, prépare un doctorat, devient père et publie La condition humaine n'est pas sans conditions, recueil d'entretiens avec le psychanalyste Jean-Pierre Lebrun (Denoël, 2010). La même année, il publie D'aussi loin que je me souvienne, il s'est toujours levé tôt (Éditions de l'Aube), qui préfigure La possibilité du garçon. -
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Un livre à deux voix, deux langues. Des voix complices dans la tentative de dire la posture de l'étrange(r). Qu'il soit assumé ou le plus souvent subi, l'état de l'être étrange(r) traverse les textes croisés d'Itxaro Borda et David De Souza. Il s'agit ici de faire de son propre corps le siège de l'autre, pour découvrir un autre je par le langage, la musicalité, le chaloupé des pas et le drapé des silhouettes en mouvement...
Porté par les Productions de l'Orchestre maigre, collectif pluridisciplinaire travaillant à intriquer littérature, musique, danse et graphisme, À n(o)us mêmes étrangers est la photographie instantanée d'un projet itinérant de création en résidences (le Rocher de Palmer à Bordeaux et l'espace Baroja à Anglet, avec la participation de l'Iddac et du Centre Culturel Basque - EKE).
Outre les deux auteurs-récitants, la proposition mêle quatre musiciens (Olivier Kako Cavalié, Nicolas Sajous, Marc Mouchès et Pierre Thibaud), une danseuse (Léa Cornetti) et un graphiste (James Gelabert).
Le livre est accompagné d'un enregistrement audio des textes mis en musique et destinés à être interprétés sur scène.
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Bien qu'interrogeant des thèmes fondateurs, la poésie de Mathieu Brosseau n'en demeure pas moins habitée - voire possédée - par la chair. Cette poésie reste infiniment mélodique par sa syntaxe aux spirales multiples.
Dans Ici dans ça, l'auteur s'aventure vers un système de dualismes impérieux où émergent deux couples irréconciliables bien que totalement imbriqués : le temps et l'espace, l'aliénation et la liberté. Dans le constat de cette confrontation, Mathieu Brosseau impose sa poétique rageuse, parfois iconoclaste, souvent soucieuse de l'ordre des symboles. Et s'il fallait violenter les cadres imposés par la langue pour accéder enfin au réel ?
Ici dans ça s'interroge sur la place que nous occupons, contraints mais libres, dans un lieu dont nous percevons les signes sans entendre jamais la pleine magie de leur signification ni de leur puissance sur le monde. D'où cette formidable impression de vertige.
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Qu'est-ce qui fait que les poe`tes sont si peu attentifs aux rivie`res ?
Ce septie`me volume de La Maye s'ouvre aux fleuves et aux rivie`res, qui sont l'image du temps sur la terre. De la source a` l'embouchure se joue un drame semblable a` nos existences : nous naissons a` la source, passons entre les rives avec le courant, disparaissons dans l'insondable de la mer.
Ce sont les fleuves du Nord qui sont nos guides dans ce volume, Rhin, Meuse, Escaut, Somme etc. parce qu'ils sont charge´s d'Histoire, qu'ils traversent les grandes cite´s urbaines de l'Europe avec une majeste´ et une lenteur ve´ritablement symphoniques. De Ge^nes a` Lie`ge, Bruxelles, Anvers et Amsterdam, notre re´flexion s'infle´chit dans leur compagnonnage en une suite de re´fle´chissements.
Apre`s Van Eyck et les rivie`res, (Le Castor Astral, 2018) ce « roman/poe`me » constitue le tome VII du poe`me e´pique La Maye.
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Rêves et cauchemars de Georges Mandard
Gérard Pussey, Philippe Dumas
- Le Castor Astral
- Escales Des Lettres
- 24 Mai 2013
- 9782859209469
Utilisant les ressorts narratifs et les illustrations des récits destinés à la jeunesse, Rêves et cauchemars de Georges Mandard traite un thème sérieux, celui du refus de l'héritage et de la passation de pouvoir. Mais pour y parvenir, le texte s'autorise toutes les libertés, jouant avec le temps, la chronologie et la vraisemblance. Georges Mandard meurt plusieurs fois après avoir entre autres croisé Guillaume Apollinaire, le Yéti femelle, le diable, Arthur Rimbaud, une actrice américaine, Simone de Beauvoir, un gros singe fasciste et divers anthropophages.
Prospère et Antoinette Mandard sont charcutiers à Melun-lès-Melons où leur fils Gérard se désole d'être l'héritier de ce commerce fait de cris et de boyaux tièdes. Comment échapper à cette fatalité de la viande, de l'égorgement et de la mort ? Comment faire faux bond à cette dynastie de l'andouille et du jambonneau ? Pour le dandy misanthrope, il s'agit donc de fuir l'hostilité du monde, jusqu'en Patagonie s'il le faut.
Constituée d'une saynète par page avec en regard une illustration couleur de Philippe Dumas, cette farce satirique est un bonheur de fantaisie raffinée et d'humour ravageur. Un livre hors norme destiné à devenir un " coup de coeur " des libraires.
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INUITS DANS LA JUNGLE n.3
Inuits Dans La Jungle
- Le Castor Astral
- Inuits Dans La Jungle
- 17 Mars 2011
- 9782859208417
Dossier : Inger Christensen (1935-2009) Figure de proue de la poésie danoise, elle avait souvent été pressentie pour le prix Nobel de littérature. "´ Il est urgent d'explorer cette ?úuvre qui consiste pour le lecteur en une expérience solaire. Lire Christensen, c'est sentir différemment, c'est-à-dire avec la plus haute densité, notre rapport au monde. Avec Christensen, plus de barriêres entre dehors et dedans. Nous sommes le tout roulant des yeux, extatique, joyeux. "ª Guy Darol Textes inédits et commentaires traduits du danois par Karen Poulsen. Dossier : 22 Poêtes mexicains contemporains Luis Miguel Aguilar / Maria Baranda / Efrain Bartolomé / Marco Antonio Campos / Hector Carreto / Jennifer Clement / Elsa Cross / Antonio Deltoro / Jorge Valdez Diaz-Velez / Gloria Gervitz / Francisco Hernandez / Jose Angel Leyva / Elva MacíÌas / Victor Manuel Mendiola Jose Emilio Pacheco (tout récent prix Cervantês)José Luis Rivas / Silvia Tomasera Rivera / Pedro Serrano / Javier Sicilia / Natalia Toledo / Manuel Ulacia / Veronica Volkow Dossier : Edoardo Sanguineti (1930-2010) Testamentum novissimum. Publication d'un des textes fondateurs du grand poête italien, figure de proue des Novissimi, moteur du renouveau poétique italien, disparu en mai de cette année.Sa la langue à la fois ludique et érudite a révolutionné la scêne littéraire italienne dans les années 1960.Traduit de l'italien par Jean Portante. Débat polémique sur la poésie françÁaise contemporaine entre Jacques Darras et Gabrielle Althen Textes inédits de six auteurs contemporains LE PRINCIPE POUR CHAQUE NUMÉ...RO Inuits dans la jungle procêde de la rencontre des revues In'hui (fondée et dirigée par Jacques Darras) et Jungle (fondée et dirigée par Jean-Yves Reuzeau), qui se sont associées par l'intermédiaire du poête luxembourgeois Jean Portante afin de prolonger et amplifier leur aventure. Inuits dans la jungle, attentive, comme l'indique son titre, à la confusion climatique et géographique qui se profile à l'horizon de l'humanité, se propose de publier des poêtes sensibles à l'évolution du monde aussi bien qu'au renouvellement des formes. Inuits dans la jungle s'ouvre prioritairement aux poésies européennes contemporaines, sans distinction de genre ni d'écoles, et se propose en ce sens de tenir ses lecteurs "´ à la page "ª sur les poésies "´ hors la page "ª, c'est-à-dire les poésies dites sonores ou de performance, qui trouveront ici un accueil régulier.
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Le pétrole se répand, un volcan ne cesse de déverser ses cochonneries, l'euro ne sait plus où il en est, les financiers ont des maux de têÍte, la télé et les journaux ont des angoisses : on stresse tous comme des malades. Brefs, de Georges Kolebka, a une ambition : remettre en marche les muscles zygomatiques, ceux qui dessinent un sourire sur le visage, et qui sont bien rouillés chez beaucoup ! Brefs, c'est un recueil d'une centaine de récits qui vont de quelques lignes à quelques pages. Toutes les facettes du comique sont au menu ! Extravagances, cocasseries, excentricités, absurdités, Brefs, c'est burlesque et inattendu ! On y croise des joueuses de Keno, un dictateur, des bourdons, le Pêre Noël, des acrobates, des spermatozoïdes, etc. Toute une " humanité " délirante et drôle. Brefs, on en lit quelques pages ici ou là. Quand on a cinq minutes, dans le train ou le métro, histoire d'oublier la sinistrose ambiante. Brefs, c'est à consommer sans modération.
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Vents contraires ; le livre collaboratif du théâtre du Rond-Point
Jean-Michel Ribes, Jean-daniel Magnin
- Le Castor Astral
- Curiosa & Caetera
- 6 Décembre 2012
- 9782859209186
Vents contraires est une initiative collaborative sur le web. Aujourd'hui, c'est un livre qui reprend les meilleurs mots, les meilleurs dessins, le bel esprit de résistance d'une revue monstre qui compte des centaines de milliers de lecteurs. Plus de 2 700 billets en ligne, dont 380 vidéos. Un million de pages vues.
Jean-Michel Ribes : « Il était intéressant de proposer, via Internet, quelque chose qui ressemble à l'esprit du Rond-Point, une espèce de magazine en ligne. J'ai souhaité qu'on y réfléchisse ensemble et on a abouti à cette revue collaborative un peu iconoclaste, un peu farfelue, un peu incongrue, dans le sillage dadaïste ou la lignée de ces humoristes que Breton a réunis dans son Anthologie de l'humour noir, c'est-à-dire des gens qui bougent le monde avec esprit et humour, qui se détachent d'une actualité trop souvent prégnante et en font autre chose. J'ai proposé ce titre parce que j'imaginais quelque chose à l'envers de la mode, à l'envers du flot de la "bien-pensance", du flot du discours unique. » Un look de papelard typographié à l'ancienne. Les têtes des chroniqueurs dessinées par Stéphane Trapier. Des billets livrés dans leur phylactère qui s'empilent sans hiérarchie. Tel est l'aspect de Vents contraire. Après le succès des deux tomes du catalogue Le Rire de résistance imaginé par Jean-Michel Ribes, l'idée est venue de construire une encyclopédie du rire de résistance, un collaboratif.
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On devient écrivain parce qu'on aime les livres. Comme lecteur tout d'abord, de plus en plus passionné, qui, avec le temps, s'essaie à tremper sa plume dans l'encrier des auteurs qui le fascinent, avec le désir fou, à la fois humble et magnifique, de les rejoindre. Parmi toutes ces lectures, il en est souvent une, qui a fait jaillir l'étincelle créatrice, et dont celui qui est " entré en littérature " se souvient comme au premier jour. Ce texte essentiel n'est pas nécessairement un chef-d'oeuvre. Avec le temps, il arrive que son admirateur en mesure mieux que quiconque les faiblesses et prenne conscience de la naïveté qui était la sienne alors. Cependant, pour rien au monde, il ne le renierait car il sait ce qu'il lui doit, que sans lui il n'aurait pas eu le désir irrépressible de se mettre en mouvement pour célébrer la beauté du monde ou en dénoncer les abominations.
C'est ainsi que, venus de tous les horizons, seize " compagnons de songes " de l'Atelier Imaginaire disent tour à tour quel livre, quelle lecture, quelle page, quel poème, quelle scène de théâtre a joué un rôle déterminant dans leur envie d'écrire, de devenir eux aussi écrivains.
Alain Absire . Marie-Louise Audiberti . Christiane Baroche
Linda Maria Baros . Rachid Boudjedra . Régine Detambel
Alain Kewes . Vénus Khoury-Ghata . Werner Lambersy
Martine Le Coz . Jean-Luc Moreau . Jean Portante . Patricia Reznikov Ghislain Ripault . Marie Rouanet . Joël Schmidt -
Le journal de la lumière et de l'ombre
Charles Dobzynski
- Le Castor Astral
- Poesie
- 4 Avril 2013
- 9782859209117
« On croit s'avancer dans l'évidence et on se retrouve dans l'inconnu », écrit Bernard Noël dans sa préface à Journal de la lumière & journal de l'ombre. Cette phrase est certainement la clé d'un livre qui s'emploie à déjouer la logique des lumières et des ombres, qui sont nos doubles, nos complices ou nos impostures. Le sentier emprunté est celui d'une forme à deux modules : de brefs tercets y alternent avec des proses, le tout entrecoupé de fables, de chansons qui s'accordent différemment au fil conducteur et constituent ainsi des incursions dans l'absurde. Pourquoi un journal ? C'est que la lumière n'est pas un élément immatériel : elle a la langue bien pendue, comme Schéhérazade, et ne cesse de raconter son mode de vie et ses tribulations. Le poète en fait l'inventaire. Comme il procède à celui de l'ombre haut parlante qui exerce un dur métier : être et ne pas être. Ce qui circule entre ces deux faces, l'utopie, l'entropie, et leurs incessantes mutations, c'est le flux à vif de l'humour. Il déplace les notions communes en y provoquant des télescopages qui font chavirer l'ordre du visible. Dans l'oeuvre du poète Charles Dobzynski s'inscrit ici un embranchement inattendu de son « arbre d'identité », « jamais cet abîme au-dessous des ailes qu'on s'invente ».
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« Sous l'éclairage de ce que Maurice Denis disait d'un tableau, on pourra se rappeler qu'un poème, avant d'être un instant donné, l'éclair d'une rencontre, une rêverie en marche, un monde habité, est essentiellement un espace plan recouvert de mots en un certain ordre assemblés. Ce sont les désordres de cet ordre-là que l'auteur est allé interroger. De leurs innombrables et incessantes réponses - l'une prenant aussitôt la place de l'autre -, il a tenté de réunir les voies et de rassembler les voix : celles-là en une continuelle croisée des chemins à venir, celles-ci en un choral où le contrepoint tient lieu de charpente à un édifice dont les ouvertures sont issues du mouvement profond qui voudrait les élever vers ce qui leur est un ciel étoilé : le visage du lecteur, ce frère en inquiétude et en solitude, lui aussi à la recherche de son semblable.
Puisse-t-il le rencontrer ici, dans ces quelques mots en un certain ordre assemblés, cet être au monde à qui confier le moment où le présent prend son essor et où la vie est alors partageable, tel le lied entre le chanteur et le pianiste qui parcourent ensemble l'espace d'une forme sans laquelle ils ne viendraient pas au monde ainsi qu'il vient à eux. » François Montmaneix « Laisser verdure ? En tout ce qui est reconnaître bruissement léger, frémissement, transparence comme d'un feuillage dans la lumière, et faire de ce constat - non, de cette instauration - ce qu'on peut confier à des mots : voilà bien ce que ce poète avait en esprit quand il a entrepris et mené à bien son livre. Et il n'est pas d'ambition plus haute ; ni de plus utile réponse au besoin de l'heure présente. » Yves Bonnefoy
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Écrire m'emmerde, soit dit entre nous...
Philippe Blasband, Frédéric Fonteyne
- Le Castor Astral
- Escales Des Lettres
- 8 Novembre 2012
- 9782859209155
Un écrivain belge de quarante-sept ans se rend compte, finalement, qu'il n'aime pas tellement écrire. Il se demande s'il n'aurait pas mieux fait d'écouter ses parents. Il aurait pu être médecin, ou assureur, ou politicien, ou top model, ou militaire de carrière. Il se serait peut-être plus marré. Qui sait ?
Au fil des pages, Philippe Blasband évoque avec humour sa famille iranienne, son enfance à Boston, sa vie dans un kibboutz, Claudia Schiffer et Philippe Noiret, ses acouphènes, son goût pour le thé, son incapacité à faire autre chose qu'écrire. Il nous offre aussi un truc infaillible pour ne pas penser tout le temps au sexe.
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Nature morte aux papillons
Lorenzo Cecchi
- Le Castor Astral
- Escales Des Lettres
- 23 Août 2012
- 9782859209070
Coincé entre l'affection de ses parents et le confort un peu étouffant de sa relation avec sa petite amie, Vincent, étudiant en sociologie, éprouve le besoin de respirer. Nous sommes à Bruxelles dans les années 1970. Peu enclin à se lier, il ne fréquente que Nedad, un Yougoslave solitaire qui se destine à la sculpture et partage avec lui de redoutables parties d'échecs. Mais voilà qu'il rencontre Suzanne, une jeune femme libérée qui a l'air de savoir ce qu'elle veut. Lorsqu'il découvre à quel point elle se joue de lui, il la quitte et s'éloigne de Nedad, en qui il a découvert un rival. Une dizaine d'années plus tard, le sculpteur et la séductrice font un retour saisissant dans la vie de Vincent. Assistant en coulisses au dénouement d'un drame passionnel, il va se découvrir plus fragile qu'il ne croyait...
Variation amère mais teintée d'humour sur la peur d'aimer, ce roman mêle avec ironie les grandes idées et les petits riens d'une génération désorientée. La thématique sociale constitue l'un des attraits du roman. Les lecteurs qui ont eu vingt ans dans les années 1970 se reconnaîtront dans les portraits de Vincent, Suzanne, Carine et Nedad, ces jeunes Bruxellois pris entre l'idéalisme ambiant et les souffrances de leurs parents prolétaires, petits commerçants, immigrés ou réfugiés. Ils n'adhèrent ni au fanatisme de leurs contemporains, ni aux valeurs traditionnelles, avec lesquelles leurs familles respectives ont d'ailleurs déjà pris quelque distance. Les lecteurs plus jeunes s'étonneront de voir combien ce tableau préfigure étonnamment notre époque.
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" Karel Logist voit loin, Karel Logist voit tout de travers. C'est qu'il
voit le monde de là où il se trouve : de l'autre côté du fleuve. Selon
les heures du jour, selon les saisons de l'année, le regard doit traverser
tantôt la brume qui traîne autour de l'eau, tantôt les pluies de
novembre, ou alors les mirages de l'été.
Ainsi il arrive que le malheur, à cette distance, vous ait des airs de
complicité, pour un rien il vous tendrait la main. Et il n'est pas rare
que le bonheur, avec son vieux manteau et ses pas de danse maladroits,
vous lance une grimace en guise de salut. Géographe de la
dérision, Karel Logist ne se moque de rien ; mais il sait qu'il faut cligner
de l'oeil pour y voir clair. Après, il reste des poèmes, pour dire
que rien ne dure - sauf le coeur. "
Francis Dannemark
Tout emporter rassemble les poèmes les plus significatifs de Karel
Logist, qui s'est imposé en une dizaine de livres, comme l'un des
poètes marquants de sa génération. C'est " Miles Davis, mais au petit
matin, sur les bords de la Meuse, à la hauteur de l'île Monsin... ",
comme l'écrivait Jacques De Decker dans Le Soir.
Karel LOGIST est né en 1962 à Spa (Belgique). Il est le fondateur des
éditions Le Fram, codirecteur de la collection patrimoniale
" Ha " au Taillis Pré et cofondateur de Mot@Mot, maison d'édition
sur Internet.
Son site : www.karellogist.net -
Le fracas des nuages
Lambert Schlechter
- Le Castor Astral
- Curiosa & Caetera
- 22 Août 2013
- 9782859208998
Embringué dans le siècle, immergé dans la vie, l'auteur saisit au vol sensations, sentiments, énervements, enthousiasmes, répulsions. Jour après jour, il épingle son butin dans les pages de son livre. Et cela se mêle et s'entrechoque, se contamine, se télescope et s'abîme au rythme haletant de la vie où, dans un kaléidoscope permanent, passent bribes de lecture, copeaux de pensée, rencontres réelles et imaginaires, plaintes, jubilations et râles... Fascinant désordre.
À travers le texte, surgit sans cesse le leitmotiv lancinant d'un érotisme jubilatoire qui conjure encore et encore l'inextinguible fascination de la femme : adoration et convoitise, tendresse et passion. La rêver nue, la dévêtir, l'étreindre, la pénétrer... Douce et violente démence du sexe. Les mots du désir et de l'assouvissement ne passent pas par les détours de métaphores botaniques, mais émergent à fleur de peau, à fleur de muqueuse... Il est rare qu'un auteur exprime les choses du corps et du sexe d'une manière aussi directe et explicite, sans jamais dévier vers la vulgarité : le lecteur lira avec ravissement ces éloges de la jouissance partagée. Car l'amante est présente. Et elle répond. Un fulgurant acquiescement à la vie et au plaisir, malgré les déprimes et les angoisses, malgré les noires échardes de l'histoire humaine.
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INUITS DANS LA JUNGLE n.4 : Tomas Transtromer ; 8 poètes chinois ; Williams Carlos Williams
Collectif
- Le Castor Astral
- Inuits Dans La Jungle
- 28 Juin 2012
- 9782859209049
SOMMAIRE DE LA REVUE
Dossier :? ?Tomas Transtromer?
(prix Nobel de littérature? ?2011?)
Poète contemporain le plus traduit au monde? (?en plus de? ?60? ?langues?)?,?
Tomas Transtromer a obtenu le prix Nobel de littérature en? ?2011.?
Au-delà de ses? ?Ouvres poétiques complètes,? ?Le Castor Astral a édité son recueil de haïkus?
La Grande Énigme,? ?ainsi que? ?Les souvenirs m'observent,? ?son unique ouvrage en prose,
où Tomas Transtromer révèle comment il est devenu poète.
Long entretien inédit avec Gunnar Harding,? ?photos de Louis Monier
et poème inédit.
Dossier :? ?8? ?Poètes chinois contemporains
Mai Cheng/? ?Hai Zi? ?/Mo Mo? ?/? ?Zang Di? ?/Pan Wei? ?/
Pan Xichen/? ?Yi Sha/? ?Lan Lan??
Poèmes de
William Carlos Williams? (?États-Unis?)
Jerome Rothenberg? (?États-Unis?)
Durs Grünbein? (?Allemagne?)
Ulrike Draesner? (?Allemagne?)
Débat polémique sur la situation de la poésie française contemporaine
entre Jacques Darras et Gabrielle Althen
Cahier de création
Daniel Pozner? ?/? ?Hélène Tyrtoff -
Le bestiaire extraordinaire
Jules Vernes, Céline Giton
- Le Castor Astral
- Les Inattendus
- 26 Mai 2011
- 9782859208615
Onuphrius est Jeune-France et romantique forcené. Les livres de légendes et de sorcellerie à la mode lui ont déjà faussé l'esprit ; les contes d'Hoffmann achèvent de l'égarer. A-t-il flâné en allant voir sa maîtresse Jacintha ? Lorsqu'il lit l'heure tardive au cadran de l'église Saint-Paul, il imagine que l'esprit malin a poussé les aiguilles. S'est-il mis à peindre ? Il explique encore par la malignité du diable les menus incidents qui contrarient son travail. Joue-t-il aux dames ? Il se figure qu'un doigt muni d'une griffe dérange l'ordonnance de ses pions. Son sommeil est troublé par des rêves cruels : il croit qu'on l'a enfermé vivant dans un cercueil, qu'on se dispose à le dépecer ; il assiste au triomphe insolent d'un ami perfide qui lui a volé son dernier tableau, sa pièce de théâtre et sa maîtresse. Bientôt, il devient la victime des plus étranges hallucinations : un reflet sort de la glace où il se mirait et vient libérer ses idées bouillonnantes en lui faisant subir de force l'opération du trépan ; puis, au cours d'une soirée, un dandy emprisonne dans une résille les vers de sa composition qu'il allait déclamer et lui enfourne dans la bouche, avec une spatule, une insipide mixture de poésie rococo ; dans la rue, enfin, un carrosse lui passe sur le corps qui se brise en morceaux qui se ressoudent à quelque distance. La fièvre s'empare de lui et il sombre dans une folie incurable.
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« Cette suite de poèmes dont le titre est évidemment un hommage à Valery Larbaud s'apparente, comme de plus en plus souvent dans mon travail, au journal intime, encore que disposé, conçu pour la publication. Le carnet intitulé Cette âme perdue a été ouvert le 20 février 2010 près de la mer du Nord, et ses dernières pages datent de fin avril 2010, alors que je retrouvais la parole après une assez courte mais douloureuse hospitalisation. Ces poèmes assez brefs, dénués de toute ambition novatrice, écrits au jour le jour, témoignent de ce que, dans Alma perdida, Valery Larbaud évoque : «poésie de choses banales . / Hauts et bas du temps et du tempérament» ».
Jean-Claude Pirotte
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Valperi, mémoires d'un gentilhomme du siècle dernier (1845)
Paul De Molenes, Norbert Gaulard
- Le Castor Astral
- Curiosa & Caetera
- 20 Octobre 2011
- 9782859208677
Un monde de folies aventureuses, de licence, de violence et de mystification, tel est le sujet de Valpéri. Si l'auteur a vécu au xixe siècle, Valpéri ressemble à un roman du xviiie, dans l'esprit des Liaisons dangereuses, au croisement de Sade et du roman gothique.
Valpéri a quinze ans lorsqu'il découvre la bibliothèque de son oncle libertin et " l'orageuse puissance des souffles embrasés de la volupté ". Puis ce seront les divertissements, l'alcool, les jeux, les duels. Dans une langue élégante et teintée d'humour, ces mémoires dévoilent les aventures d'un gentilhomme qui oscille entre humeur sombre et gaieté inquiétante. " Il y a dans ce récit un si contagieux entraînement que le lecteur, électrisé, croit sentir brûler dans ses veines la fièvre de l'action. La main qui s'est crispée sur la garde d'une épée a seule le secret de cette âpre poésie. " Animé par une soif de l'absolu, Valpéri est libertin, orgueilleux, manipulateur et même cruel. " Je suis de la race qui commande ! " Pourtant, le mystère de ses origines et la certitude de l'existence d'un monde caché l'amènent peu à peu à vouloir percer bien d'autres secrets.
Paul de Molènes (Reims 1821 - Limoges 1862) débute en littérature sous le patronage de Chateaubriand. Il contribue à la Revue des Deux Mondes et au Journal des débats, puis fait paraître un premier roman, Les Cousins d'Isis, suivi de Valpéri, son chef-d'ouvre. Admiré par Barbey d'Aurevilly, salué par Baudelaire, ses contemporains reconnaissent son talent. Une chute de cheval provoque sa mort aussi prématurée que tragique. -
« Votre langue attaque comme l'acide. La gravure est nette, essentielle, et fait de vous un poète hérétique ! J'aime cette rage écrite, contenue, ce masque arraché. Vous écrivez au burin, au poignard. » (Pierre Seghers) « Vos poèmes traînent chez moi comme un reproche. C'est impossible d'y être insensible ! » (Louis Aragon) Reconnu par ses pairs, Jean-Luc Maxence brise une décennie de silence. Tour à tour mystique et révolté, il mène ses multiples combats avec une étonnante énergie et une indépendance radicale, indestructible. Son oeuvre ne s'est jamais compromise, jamais démentie. Cette anthologie personnelle est constituée d'un choix de poèmes écrits entre 1969 et 2011. Quarante ans de poésie rebelle